Vos photos !

Evelyne, auditrice de France Bleu...

Evelyne, auditrice de France Bleu…

 

Merci Evelyne! Vous aimez les Phalaenopsis , vous ne les jetez pas après leur floraison, et vous observez leur disposition à refleurir. Ce qu’ils vous offrent avec beaucoup de bonne volonté. Les Experts France Bleu y sont-ils pour quelque chose ? Peut-être. Avec le coeur, surtout. Beaucoup de coeur !

 

« Cette photo n’est pas bonne » , m’a écrit Justine depuis l’Ardèche, « mais j’aimerais savoir quelle est cette beauté de la nature? » 

Le cardinal . Sa larve est laide, mais très utile!

Le cardinal . Sa larve n’est pas un grand prix de beauté (selon nos canons) mais elle est très utile!

Le cardinal (pyrochroa coccinea) est un grand coléoptère (15 à 20 mm) élégamment vêtu d’un rouge très chaud. Il se rencontre près des milieux un peu humide, dans la végétation des bords des eaux, comme dans les jardins. Protégez-le en le respectant, et en conservant les conditions de sa survie liées aux vieux arbres et arbustes. Si l’adulte (ici) ne se nourrit que de pollens, les larves (d’un aspect pas très avenant) sont les prédatrices naturelles d’insectes, plus ennuyeux pour l’arboriculteur et le maraicher. Mais à ces auxiliaires il faut conserver des branches mortes, des arbres dépérissants, au tronc abîmé. Les larves du pyrochre ne peuvent pas vivre ailleurs. Les arbres, vieux ou malades, sont aussi des écosystèmes qui participent à la santé de notre environnement !   

Essaimage 2016 des abeilles domestiques , on y est !

Quelques retardataires trainent encore sur la ruchette....

Quelques retardataires trainent encore sur la ruchette….

L'essaim se rassemble dans un jeune cèdre , à 2 m de hauteur (Photo Myriam SBau)

L’essaim se rassemble dans un jeune cèdre , à 2 m de hauteur (Photo Myriam SBau)

Le bruit d’un essaim en vol peut effrayer, l’important est de garder son sang-froid. N’oubliez pas que c’est un phénomène naturel, la colonie d’une ruche se divise, et la moitié de la population émigre autours de sa reine. Les abeilles se sont préparées à cette sortie. Elles ne sont pas agressives, mais il ne faut en aucun cas faire de grands gestes brusques et encore moins – bien évidemment- les asperger d’insecticides, d’eau, voire même du contenu d’extincteurs…

Un essaim a une grande valeur pour les apiculteurs aussi bien professionnels que débutants, et c’est un apiculteur qu’il faut appeler pour récupérer gratuitement un essaim qui se pose chez vous. Et non les sapeurs-pompiers ou les entreprises de désinsectisation !

C’est ce qui s’est passé aujourd’hui chez un voisin. J’ai appelé un premier apiculteur qui était en pleine tranhumance de ruches. Puis un second qui est arrivé très vite et a simplement déposé cette « ruchette »,une boite accueillante.  (Visiblement celle-ci avait auparavant contenu quelques bouteilles de nectar ….) Dans cette « ruchette » il y a de quoi attirer les abeilles : un morceau de cadre, des alvéoles de cire, de la propolis, un peu de miel. Et c’est toutes seules comme des grandes que les abeilles repèrent le « piège », ses entrées, et y pénètrent sagement. Plus ou moins rapidement, soyez patient. Une fois que tout le monde est entré, on ferme, et la boite est emportée vers le rucher où la petite colonie se voit attribuer un logement plus grand pour s’y développer.

Où trouver les coordonnées, le numéro de téléphone d’un apiculteur proche de chez vous? 

Dans les Pages Jaunes. Mais encore:

  • En appelant la Chambre d’Agriculture ou la D.D.A.F de votre département. Vous demandez le numéro de téléphone des apiculteurs les plus proches de chez vous
  • Les groupements apicoles de certains départements publient des listes d’apiculteurs selon les localités. par exemple « abeilles 34 » dans l’hérault.
  • S.O.S Essaim sur le site: abeille.gudule.org

Désherber un dallage avec du bicarbonate de soude…

La question a été à nouveau posée cette semaine sur France Bleu Hérault. Ce n’est pas l’idéal, pour ma part, j’utilise un couteau. Seulement voilà, on a parfois mal au dos (ou aux genoux!) et le sol est bas… Pour ne pas utiliser de désherbants, les alternatives se résument à l’utilisation de l’eau très chaude, des eaux de cuisson juste sorties du feu, aux systèmes thermiques ( à gaz ou électrique), le principe n’étant pas de brûler les indésirables mais de les faner par choc thermique.

Reste le bicarbonate de sodium ( ou « de soude » c’est pareil) de qualité « technique ». Le bicarbonate peut être également  » pharmaceutique » ou « alimentaire »mais ce sont des petits conditionnements, donc beaucoup plus cher. Le bicarbonate technique se trouve en sac de 1, 2.5, 5, 10, 20 et 25 kg.

Bicarbonate saupoudré entre les dalles...

Bicarbonate saupoudré entre les dalles…

Mode d’emploi : la poudre est déposée sur la ligne entre les dalles. Choisir le jour où la pluie est annoncée. Ou bien mouillez avec la lance en position fine de manière à entrainer l’eau concentrée en bicarbonate sur les racines.

Ce n’est pas un produit miracle, mais il a énormément d’utilisations satisfaisantes dans de nombreux domaines. Ce qui nous intéresse ici : sa biodégradabilité rapide,  son inocuité pour l’environnement, alors que c’est un produit efficace… .

On en a parlé dimanche 3 avril…

sur France Bleu Hérault.  Une demande d’idées, d’abord, pour un aménagement existant . A Saint-Pargoire, Brigitte construit une jardinière de 15m de long , sur une largeur de 0,40m et une hauteur de 0,50m, contre un mur  plein sud  et devant une piscine. Elle a soigné le drainage, et monté le substrat de la façon suivante :

  • au fond, du fumier. Puis de la terre « végétale », puis du terreau et enfin du compost mi-mûr. A noter : le fumier ne profite que de haut en bas. Placé au fond de la jardinière, loin du contact avec l’atmosphère, il n’a pas grand intérêt. C’est une matière active qui a besoin d’air et d’eau pour profiter au sol.
  • :Contraintes: ensoleillement maximum, réverbération du mur, nécessité de prise en compte de la sécheresse tout en évitant les installations d’arrosage automatique ou les contraintes de l’arrosage manuel fréquent. Enfin ici, la proximité de la piscine fera rechercher des végétaux peu généreux de feuilles

Comment procéder pour concevoir le projet de plantation en établissant  avant tout une liste de plantes possibles?

J’insiste sur ce « avant tout » car cette liste est déterminée en fonction d’un certain nombre de contraintes. Ex: situation géographique du jardin, exposition et contexte de l’aménagement, nature du sol ou du substrat, contraintes familiales, et enfin  – seulement – la prise en compte des goûts et des couleurs, des envies, et la recherche d’une « intention paysagère »  Cette peut paraitre rébarbative, professionnelle, elle est pourtant à la portée de la plupart des amateurs désireux d’éviter les grosses déceptions et donc les achats coûteux, mais aussi conscients de la nécessité de créer des jardins durables bien intégrés (paysage de pays, diversité végétale, accueil des insectes auxiliaires et les oiseaux )

Dès que le projet a un peu d’ importance, il faut arriver sur les points de vente AVEC des idées précises sur son projet. Au risque de succomber à des coups de coeur en série sans rapport avec les contraintes connues et bien définies. Promotions et plantes à la mode ne font pas toujours (souvent?) l’affaire. Allons-y toujours avec la liste à la main. Et si tel ou tel article n’est pas disponible?  Mieux vaut reporter sa plantation et- si vous ne souhaitez pas « laisser un trou » – en profiter pour craquer sur une plante annuelle florifère mais à durée de vie limitée. L’automne venu , vous la remplacez par la plante prévue dans le projet. . Il ne faut jamais s’interdire de planter de petites acquisitions selon son coeur, et pour celà, conservez des « poches », des espaces où installer ces merveilles de la production horticole, elles ne sont jamais plus belles que dans un cadre pérenne, naturel, local, sans affectation.

        La liste des achats, ici ou là…

J’ai recommandé à Brigitte d’adosser contre le mur des plantes grimpantes ou des arbustes susceptibles un peu élevés pour « casser » la réverbération. Au prix d’une protection ponctuelle de la souche en cas  d’annonce de  gelées, j’ai noté 2 Cestrum ou « Galant de nuit » pour parfumer les longues soirées d’été. 3 Myrtes  communes, 3 Lantana  camara « Geant ».

Le lieu est chaud, le sol est bien drainé, les amendements organiques l’enrichissent, plantez des Agapanthes ( 6 à 9 ) en choisissant les variétés les plus rustiques, soit hautes soit basses. Attention, l’offre s’est diversifiée! N’achetez pas le seul chromo!

Tout près du bord de la jardinière 3 à 6 Convolvulus cneorum (Liseron de Mauritanie) pour le feuillage argenté et les fleurs blanches, 1 ou Russelia juncea  ses fleurs tubulaires rouges retomberont de la jardinière , comme les branches et les fleurs bleues du Romarin (Rosmarinus officinalis repens ou boule). De la même façon le Millepertuis des Baléares (Hypericum balearicum) 1 ou 2 de chaque. 

Brigitte, pensez aussi à toutes les plantes succulentes et cactacées rustiques susceptibles d’être très heureuses au pied des précédentes, si vous manquez d’adresses de producteurs locaux ou régionaux, n’hésitez pas à me les demander.

Choisya ternata "l'Oranger du Mexique" aurait pu être retenu.

Choisya ternata « l’Oranger du Mexique » aurait pu être retenu. Il fuit l’humidité, il est persistant, il est parfumé. Ne l’oubliez jamais !

Conclusion ( provisoire toujours!) si vous pouvez planter les plus frileux de ces végétaux au printemps, préfèrez une plantation d’automne – en règle générale – pour les vivaces. D’ailleurs les salons spécialisés d’automne reviennent, c’est bon signe !

                                       –

On en a parlé dimanche dernier …27 mars 2016

Avec Jean-Louis, nous avons parlé de pucerons noirs du cerisierMyzus cerasi ). Les pucerons de cette espèce prospèrent sur les plus jeunes feuilles de la pousse de l’année, en bout de branche. Comment les prévenir?

Il est en effet plus facile de les prévenir que de stopper leur activité !

  • Evitez les engrais riches en azote. Préférez les apports de fumures organiques à l’automne.
  • Favorisez la diversité végétale dans votre jardin par le semis de plantes accueillantes pour les auxiliaires, installation « d’hôtels à insectes »  et de nichoirs pour les oiseaux. N’oubliez jamais que les « piqueurs suceurs » ne deviennent préjudiciables que lorsque leur population dépasse un certain volume. Si vous n’avez pas du tout de pucerons , vous n’aurez pas d’auxiliaires pour en profiter , donc vous aider lorsqu’ils deviendront inquiétants!
  • Les produits de synthèse, chimiques, en dehors des suspicions de toxicité à plus ou moins long terme pour nous, favorisent souvent l’apparition de résistances chez les insectes indésirables, tout en détruisant ceux qui nous sont très utiles.
  • Ce pucerons est entretenu, protégé, et exploité par les fourmis. Elles vont et viennent à partir du sol. Plutôt que de tartiner de la glu sur le tronc (danger pour les auxiliaires et les oiseaux comme le discret grimpereau qui fait le ménage dans les écorces) Plutôt que d’utiliser des bandes engluées pour les mêmes raisons , mais aussi parce que Jean-Louis a remarqué que les fourmis passaient sur les cadavres de leurs soeurs – elles passent également sous la bande de glu – utilisez les dispositifs spéciaux pour cet usage. Sur le principe du barrage de glu, ils en ont tous les avantages mais pas les inconvénients. A retrouver dans les rayons bio des jardineries et distributeurs de produits de jardin.
  • Conseil : n’hésitez pas à utiliser un jet d’eau ( avec la lance )  pour doucher vivement les extrémités des branches, un jour sur deux ou trois, pendant une dizaine de jours. Ce simple geste affaiblit la population qui devient moins virulente.

Avec Maria, nous avons parlé Camellia et Rhodendron

Conditions difficiles pour ce "rhodo"

Conditions difficiles pour ce « rhodo »

Sur la photo, ce rhododendron vit depuis très longtemps dans un grand pot de 30cm en « pierre reconstituée » des années 1970. Arbrisseau de sol acide, celui-ci s’accomode d’un contenant fabriqué avec …du ciment. Dont on peut supposer qu’il est à forte teneur calcaire! Depuis une dizaine d’année les seuls soins que je lui donne sont un -oui, UN  surfaçage par an.  J’enlève un peu de terre de surface, je remplace par un mélange de  » terre de bruyère »+ sang séché+une poignée de fumier composté, ou du fumier de ferme vendu en sacs dans le commerce. Vous pouvez avantageusement remplacer la  » terre de bruyère » par votre compost perso s’il est riche en feuilles mortes et aiguilles de conifères !

Chez Maria , ces plantes qu’elle aime sont en pleine terre. Dans un milieu plutôt argilo- calcaire.  Elle les installe bien sûr dans un substrat acide, la terre « dîte de bruyère » vendue en sac dans les magasins. Elle a remarqué que – dans les mêmes conditions (exposition, substrat, apports de fumure) certains rhododendrons et camellias prospèrent , d’autres languissent, meurent même parfois.

Dans ce cas : l’obstination est mauvaise conseillère. Vous allez faire des frais d’engrais, de poudres de perlimpinpin, de traitements plus ou moins douteux…pour rien.

Laissez tomber, oubliez les variétés qui « ne marchent pas ». La course aux nouveautés chez les producteurs conduit parfois à l’arrivée sur le marché de variétés intéressantes sur la photo et pendant 1 an ou 2 dans votre jardin. Et un dépérissement s’ensuit. Irrémédiable. Donc : gardons nos valeurs sûres et échangeons entre nous pour parler de nos essais à travers les nouveautés, avec nos déceptions et aussi nos joies, et  il y en a !