Sécheresse ? Canicule? Nous en rions !

De nombreuses familles de plantes originaires de climats arides sont naturellement résistantes à la sécheresse.

De nombreuses familles de plantes originaires de climats arides sont naturellement résistantes à la sécheresse.

…parce que nous nous sommes adaptés à l’évolution des climats! Les cellules de nos tiges sont devenues plus larges, nos tiges ont pris des formes aplaties ou arrondies, elles se sont couvertes de cuticules (des « peaux » ) qui correspondent à des films protecteurs contre la transpiration, et nos feuilles se sont transformées en épines. Une épine n’a pas de stomates (ce sont les pores de notre peau) donc il s’agit d’une feuille qui n’évapore pas d’eau! Que d’économies …..

Au programme de la semaine prochaine : une vague de chaleur élevée va beaucoup exiger de la végétation. Aussi bien dans la nature que dans nos jardins. Ce blog ne dissocie jamais nature et jardin, et ce sera l’occasion de montrer qu’il arrive un moment où l’arrosage n’arrange plus rien. Et aggrave, même, la situation physiologique des plantes. Nous en tirerons des observations utiles ( j’espère!) pour l’avenir…

« Sauvages de ma rue » , à Béziers (34)

Samedi 4 juillet, de 10h à midi, vous êtes invités à suivre gratuitement une petite promenade dans les rues de Béziers à la découverte de… la flore sauvage. Ces Modestes plantes urbaines par hasard ou par opportunisme ne manquent pas d’intérêts. Certaines ont une histoire peu ordinaire, d’autres ont été utilisées pour leurs vertus officinales, le génie humain qui voudrait se débarrasser de « ces mauvaises herbes qui font pas propre » est tenu en échec!
Le programme « Sauvages de ma rue » est une initiative du réseau Tela Botanica (à retrouver sur le net), où chacun – quel que soit son âge ou sa formation – peut apporter sa curiosité, son envie d’en savoir plus, et d’échanger du savoir.
Pour en savoir plus et rejoindre cette promenade , rendez-vous devant la librairie Clareton à Béziers, un peu avant 10h, samedi 4 juillet.

"Ruines-de-Rome", "Cymbalaire" la Linaire des murs (Cymbalaria muralis)

« Ruines-de-Rome », « Cymbalaire » la Linaire des murs (Cymbalaria muralis)

Rosiers, rosée, arroser,

Rush b rosée

et vilaines petites maladies. Comme celle des taches noires (Marssonina rosae)

Certains rosiers vivent avec, et bien que moins beaux par moment, ne semblent pas en souffrir au point d’en diminuer la vitalité la saison suivante. Il est recommandé de ne jamais mouiller le feuillage. Tout comme moi vous avez dû remarquer que la rosée (ou que les petites pluies de printemps par ailleurs si bénéfiques) savent très bien mouiller vos rosiers. D’autres variétés sont résistantes et ne présentent jamais les symptômes de l’attaque de ce champignon. La sélection des variétés résistantes est l’une des voies d’avenir. L’emploi de spécialités « contre les maladies » ou l’emploi de fongicides n’apporte pas de solution durable. Même le cuivre (bouillie bordelaise ou autres formes) doit être maintenant utilisé avec précaution. Par exemple en couvrant le sol d’une bâche ou de carton pendant l’application et quelques heures après.. Ce métal s’accumule dans les sols où il entraine des phénomènes de blocage et d’inhibition des échanges, en particulier celui pour lesquels les champignons sont indispensables. Voilà pourquoi vous lisez ici et là que l’apport de mycorhizes devient nécessaire. Nous avons détruits, avec nos « produits contre les maladies », ces éléments vivants associés aux systèmes racinaires, il faut maintenant en acheter! Il y a de quoi être atterré, non?

Maladie taches noires1

Connaitre ses amis…

Le Syrphe bâton

Le Syrphe bâton

Ce n’est pas une guêpe! C’est une mouche. Et elle ne pique pas.

Pour la protéger d’éventuels prédateurs, la nature l’a habillée de jaune et noir, un contraste toujours dissuasif. D’ailleurs la preuve : çà marche avec nombre d’entre nous! C’est pourquoi il convient de réserver le meilleur accueil aux Syrphes dans nos jardins. Et pour celà – celui-ci -nous le montre, il faut semer et/ou planter des fleurs à coeur jaune, des composées comme des marguerites, des apiacées comme le fenouil, la carotte sauvage…
Les syrphes ne sont pas des hyménoptères mais des diptères, des mouches. La famille est très grande, environ 5000 espèces sont dénombrées sur la planète, et le point commun des adultes est de se nourrir du nectar des fleurs. Non seulement ils miment les abeilles et les bourdons, mais ils transportent aussi un peu de pollen de fleur en fleur. Ce n’est pas leur vocation principale, mais ils contribuent ainsi à la pollinisation. Ce sont de beaux insectes qui savent pratiquer le vol stationnaire, mais aux yeux des amis des jardins leurs larves représentent un tout autre intérêt. Comment çà? Des asticots?

Oui des asticots très intéressants, que personne ne remarque car ils ne sont actifs que la nuit.

Les femelles pondent des milliers d’oeufs près des colonies de pucerons. De ces oeufs sortent des asticots affamés qui se précipitent directement sur le garde-manger.

marguerit+syrphe

Syrphe adulte. Mouche pas comme toutes les autres.

 

 » Leur voracité est phénoménale. Agitant leur tête de droite et de gauche à la recherche d’une proie , ils éventrent tous les pucerons rencontrés dans leurs déplacements »
Vincent Albouy, in « Un jardin pour les insectes » chez Delachaux et Niestlé. 2013

Je vous le disais : il n’y a pas que les coccinelles dans la vie du jardin….

Merci Michel

Toujours branchée sur la radio, notre fille aînée vient de m’annoncer ton départ. Nous ne nous sommes pas souvent rencontrés, mais nous avions pourtant au moins autant d’atomes crochus que la bardane a d’hameçons sous ses fleurs.

En 1980,tu avais lu un article que je venais de signer dans « Les Quatre Saisons du Jardinage », et mon expérience de semis à partir d’un Erable de Montpellier situé à 700 m en Vivarais Ardéchois, t’avait bien intrigué. Tu voulais « en savoir plus ». Ah, cette curiosité qui fout le camps aujourd’hui…

Puis je t’ai envoyé « Chlorophylle et p’tits oignons », le livre écrit avec les recettes de cuisine des auditeurs de « Radio France Drôme » aujourd’hui « France Bleu Drôme-Ardèche » .
Je t’avais confié l’idée d’un projet de livre que j’aurais titré « Auprès de mon arbre » en référence à notre cher Tonton Georges, et j’ai eu de plus en plus de travail pour cette antenne où je débutais dans un nouveau métier, celui d’animateur, et accessoirement de chroniqueur.

Le projet a dormi au fond de son tiroir, et un jour le téléphone a sonné. Tu m’appelais pour me demander si j’avais avancé « Auprès de mon arbre ». Non, déjà je n’avais pas eu le temps.

Là, tu m’expliques que tu viens de signer pour une chronique à France Info, que tu dois lui donner un titre , et que tu aimerais bien l’appeler « Auprès de mon arbre ».
Et je t’ai répondu bien sûr que ce titre ne m’appartenait pas , que Tonton Georges ne nous en voudrait peut-être pas de ce glissement d’un projet de livre en pâte à papier riche en arbres, vers une chronique d’informations riche en chlorophylle..hertzienne.
Et ta chronique sur France Info s’est appelée « Auprès de mon arbre ». Je n’ai jamais oublié cette élégante éthique professionnelle, mais avant tout humaine. Quel gentleman (gentilhomme), Michel !

Lorsque tu as été méchamment éprouvé, forcé de lever le pied, tu as pensé à moi. Terrorisé, je t’ai remplacé plusieurs fois sur France Inter, puis à l’heure où tu décidais de prendre du recul, sur France Info, en binôme avec Claude Bureaux.
Je te dois beaucoup, beaucoup, Cher Michel. Je te suis infiniment reconnaissant.
Tu m’as porté une estime forte et encourageante. Un grand frère, dans ce bizarre métier de la communication du jardinage, tu as été déterminant. Tu m’as rassuré.

Mais d’abord journaliste et fier de l’être, tu dois trouver là que « je fais trop long ».

Oui! Et j’aimerais encore trouver des mots pour Marlène, pour vos enfants.Je pense très fort à elle, à eux. Notre grande fille sait cet étrange attachement de gens qui se promettent toujours de se rencontrer, sans pouvoir se retrouver…
Vous n’aurez pas eu le temps de prendre le chemin qui va de Saintonge en Cévennes, où – est-ce un signe – le plus bel arbre du jardin meurt d’un mal inexplicable, en ce moment même.

Quelle tristesse, Michel Lis. Il ne nous reste plus qu’à nous donner rendez-vous. Au Jardin.

Joël Avril.

Mai 2015. Mais c’est sec, par endroits !

Les jardins qui se portent le mieux sont cultivés selon le climat et les sols locaux. A propos du climat, la mémoire est courte et de nombreux dictons ne renvoient le plus souvent qu’à eux mêmes. Lorsque le printemps est pluvieux ( il y a toujours eu des printemps pluvieux) nous entendons dire:  » De mon temps, le printemps n’était pas pourri comme aujourd’hui » En réalité, un simple examen des données enregistrées au fil des années montre d’impressionnants écarts entre les années au printemps pluvieux et celles où la pluie est rare, et faible.
Au sud de notre hexagone, le mois de mai 2015 restera comme l’un des plus secs depuis longtemps.
Selon le site METEOC, la station de Toulouse-Francazal n’avait pas eu de pluviomètre aussi sec depuis sa création en …1922. Même observation à Montpellier-Fréjorgues ouverte en 1946. On devrait approcher ou égaler de semblables records à Auch, à Béziers ou Millau.
En Cévennes, relief d’ordinaire bien arrosé à l’automne et au printemps, il tombe en moyenne 152 mm (152 l/m2) au mois de mai à Génolhac. 7,8 mm ( 7l/m2) cette année.
Heureux ceux qui paillent, qui mulchent, qui compostent en nappes dans leurs potagers…et plus encore s’ils ont pris la précaution d’y planter des vivaces et des arbrisseaux soigneusement respectés chaque année: ils fixent l’eau dans le sols !