« …Mais l’esprit sait d’intuition qu’oasis ou pas, traqué ou pas, tout jardin d’homme, en sa langue, n’est finalement que d’essai… »
Salah Stétié
« Pour que la promesse de l’homme se réalise, il suffit du respect dû à la connaissance de la nature. L’homme est une créature unique, consciente, qui peut percevoir et s’exprimer. Il doit devenir le gérant de la biosphère. Pour cela, il doit composer avec la nature. »
Ian L. McHarg. 1980.
OUVRIR UN BLOG ?
Ouvrant ce blog évolutif plutôt que d’écrire les livres que vous me demandez souvent mais qui figeraient les nouveaux savoirs dont je continue de me nourrir quotidiennement tout comme vous, je trouve à ce genre l’attrait que l’on peut avoir pour un outil dont on pense qu’il est vraiment fait pour soi. Prolongement de la tête et de la main, s’en servir correctement ne dépend que de l’utilisateur. Pour une transmission rapide, légère ou importante, mais dont l’immédiateté correspond à un réflexe presqu’inné.. Celui de ce besoin de dire, de « faire passer ». Je me suis trouvé bien à mon aise dans le domaine exigeant de la radio, au point d’y exercer plusieurs missions. Comme en agriculture, comme dans les jardins, comme dans la nature. En réagissant vite, dans l’instant.
Il faut mettre un point final à un livre de jardinage, mais dès le lendemain de sa parution vous pouvez être sûr qu’il sera dépassé ! Des découvertes, des enquêtes, de nouvelles études, ne manqueront pas d’altérer la fraîcheur de l’ouvrage et d’en rendre caduque ne fusse qu’une toute petite partie.
Chaque semaine apporte également son lot de nouvelles lois, décrets et règlements officiels qui concernent notre rapport aux jardins et aux paysages, à l’environnement. Qui aime parler de cela, de ce domaine en constante évolution? Voilà pourquoi, entre autres aspects, j’ai choisi la forme du blog. Pour éprouver encore et toujours le plus vif plaisir d’offrir de l’information dans ce domaine vital de la nature et de l’environnement. Vécu par le jardin, des plus modestes aux plus vastes jardins, toujours pour l’Amour de la Vie.
Super cher ami jardinier, je vais pouvoir me délecter de tes sages conseils…
bonjour Joël,
Je vous écoute le vendredi sur France Bleue Hérault et aujourd’hui j’ai appris que vous aviez un blog.
Donc je suis venue le visiter et je vous remercie pour cette initiative, bonne continuation
bon WE
Très cher Joël, on t’entend quand on lit ton blog! Un vrai régal!
Bonjour Joel et meilleurs vœux pour cette nouvelle annee 2016, un jardin resplendissant de fleurs de joies et de bonheur le tout arrosé de mille et une gouttelettes de santé
Je vous ai transmis via France bleu herault un courrier concenrant l état de santé de mon mandarinier (joint une feuille malade ?)
L avez vous reçu ? Est ce grave docteur.
Merci pour votre réponse
Merci pour vos bons voeux, à mon tour de vous souhaiter les plus belles joies au jardin 2016 ! Je n’ai pas votre courrier, je pense que les vacances ont ralenti la réexpédition. Pour aller vite vous avez la possibilité de m’adresser une photo ( réglage macro si possible) de la feuille posée sur un un fond sombre, et de me l’envoyer en pièce jointe à joel.avril@radiofrance.com. Mais ne vous inquiétez pas trop , cette période est toujours un peu ingrate pour les agrumes. En vous remerciant encore, chaleureusement, Joël.
Bonjour Joel
Absente dimanche matin je n’ai pu entendre votre réponse à ma question heureusement il y a mes amies « jardinier » qui m’ont fait part de votre réponse
vous avez fait part « d’acariens » mais mon mandarinier est planté en pleine terre depuis le début donc je ne vois pas
pouvez vous me donner un peu plus d’explications et surtout un remède
D’avance un grand merci
AC CARRE
Certaines questions s’accomodent moins bien d’un échange radiophonique en direct, celles qui demandent quelques explications sur le fond. Mais – a contrario – pour établir un diagnostic l’échange verbal est souvent très utile, même en présence de photos. Merci d’avoir bien voulu m’en faire parvenir, j’aurais souhaité savoir plusieurs choses… C’est l’occasion de rappeler que plus vous me donnez de détails plus vous aidez le diagnostic, donc les conseils possibles. Année de plantation du sujet, conditionnement à l’achat, provenance, localisation de la plantation, soins, apports d’amendements, d’engrais ou de fumure, passages éventuels de produits de traitements, lesquels …? etc…
Anny-Claude, en ce qui concerne votre mandarinier, il semble avoir rencontré plusieurs problèmes. Dont celui provoqué par des acariens. En effet et contrairement à ce qus semblez penser, les acariens peuvent se rencontrer partout, pas seulement à l’intérieur ( ce ne sont pas les mêmes , encore une famille nombreuse. Les acariens des literies, ceux de la poussière des bibliothèques, ceux des végétaux, tous n’appartiennent pas à la même espèce! Un charançon ( celui des agrumes?) ou un acridien (sauterelle?) a croqué le bord de certaines feuilles. Le charançon, comme beaucoup de coléoptères adultes, mange durant la nuit. Observez votre mandarinier à la lueur d’une lampe et capturez le resquilleur à la main. Il y a des symptômes de chenilles mineuses (décollement de la cuticule du limbe, aspect grisâtre, blanchâtre) mais peu de galeries sont visibles. Cet arbre aurait subi un traitement insecticide et/ou « maladies », que çà ne métonnerait pas. Je vous rappelle que les traitements contre les maladies stimulent souvent les acariens favorisés par un temps chaud et sec. Les auxiliaires existent dans la nature pour se développer au détriment des charançon, des criquets, des acariens, et de la mineuses, il faut les accueillir, les protéger, les aider.
Il n’y a pas UN remède, mais une autre approche. Cultivez ce mandarinier naturellement. Comme le reste du jardin. Apportez lui à l’automne une bonne couche organique de feuilles mortes, de broyats de déchets végétaux (BRF) avec du fumier de ferme bien pailleux, bien compostés. Ou du fumier en sac du commerce.Le sol doit être couvert. Si l’hiver est sec arrosez le 2 ou 3 fois. A la sortie de l’hiver, apportez lui du sang séché, (environ 200g) en surface, à l’aplomb des branches, griffez pour incorporer, et l’approche de l’été rapportez du paillage. Le sol dessous doit être toujours frais. Enfin banissez les engrais solubles même « spécial agrumes » , toujours trop riches en azote. Une aubaine pour les insectes suceurs de sève ( pucerons , aleurodes -les mouches blanches). Respectez les guêpes et les syrphes ( insectes qui ressemblent à des guêpes, souvent en jaune et noir, vol stationnaire, en fait ce sont des mouches hyper utiles!)
Bonjour Joel et merci pour vos informations
Effectivement cette été une sauterelle avait élus domicile dans le mandarinier j ai aussi mis des engrais pour agrumes et fait une traitement insecticide
Hier j ai pulvérisé eau+savon noir et essuyé tout les feuilles pour enlever le miellat j ai Retiré la terre au pied ajouté de la nouvelle terre avec corne et sang séché et arrosé
J espère que cela lui permettra de reprendre des forces
Je vous donnerai des nouvelles
Bonjour Joël,
Dix ans déjà ont passé depuis que je réalisais des chroniques statistiques matinales à France Bleu Hérault (avec Philippe Montay) et aux cours desquelles j’avais l’occasion de vous saluer et d’échanger quelques propos sur la botanique.
Je possède une maison dans l’Aveyron (si vous vous rappelez!) avec une grande allée aménagée (empierrée et gravillonnée) que je souhaite désherber efficacement.. Hélas (en la circonstance seulement) la nature reprend toujours ses droits et j’ai beaucoup de difficultés pour éliminer les « mauvaises » herbes qui y poussent. Le bicarbonate de soude dissous dans l’eau chaude (remède de grand-mère) est-il efficace? Je ne veux pas utiliser d’herbicides chimiques.
Amicalement
Bernard Bouvier
Bonjour Bernard,
Très heureux de vous retrouver …Aveyronnais, moi qui vous croyais Dauphinois ! C’est rudement bien aussi le pays d’Aveyron, miam miam! . Pas plus tard qu’hier matin j’ai évoqué votre souci à l’antenne. Oui le bicarbonate convient pour cet usage précis. Bicarbonate technique , mais pas en dilution dans l’eau chaude. Il semblerait ( c’est ce que j’ai expérimenté avec succès) que déposer la poudre entre les dalles avec un morceau de carton plié pour être précis soit préférable. Mouillez ensuite le bicarbonate sur les joints, doucement. Avec le bout du tuyau, ou le bec de l’arrosoir, ou même un jet diffus, fin ( avec la lance réglée ) . Si les indésirables sont déjà développées utilisez d’abord un cutter ou un couteau à désherber pour couper la partie aérienne, dans le cas où elle ne s’arrache pas.
Bravo Bernard pour votre refus des herbicides. Nous sommes de plus en plus nombreux!
Chaleureusement, Joël.
Bonjour Monsieur Avril
J’ai des soucis avec des glaïeuls, plantés il y a deux ans, laissés en terre, étant dans le sud. Cette année, ils se sont multipliés mais tous n’ont pas fleuris… ceux qui ont réussi, étaient fragiles, tordus, malgré les tuteurs. J’ai donc décidé de tous sortir, je viens de le faire. Tous les bulbes se sont multipliés, il y en a de toutes tailles ! Faut-il garder uniquement les plus gros (peut-être les plus vieux ?…) les petits, les moyens ….. certains sont même « siamois », faut-il enlever les chapelets de tout petits bulbes accrochés autour des plus gros ? Merci d’avance pour votre aide. Bibi
Bonjour Brigitte ,
Merci pour cette question sur ces fleurs un peu oubliées pendant quelques dizaines d’années et qui reviennent à la mode!
Après avoir cueilli les fleurs la première année, avez-vous laissé le feuillage, ou l’avez vous coupé rapidement au ras du sol ?
Comme pour la plupart des fleurs bulbeuses ou rhizomateuses, il est important de laisser la plante terminer son cycle, c’est à dire attendre que le feuillage soit bien sec avant d’arracher les bulbes. Car c’est pendant cette période qu’ils font de nouvelles réserves de nutriments. D’ailleurs après la floraison arrive le bon moment de griffer le sol et de mettre un engrais organique riche en acide phosphorique et en potasse. Contrairement à ce qui se pratique encore souvent, l’engrais au printemps ne leur profite pas beaucoup !
Il est tout à fait normal que vous observiez différentes tailles. Au printemps prochain repiquez les plus petit à 10 cm les uns des autres dans un endroit enrichi de sable et de terreau. Arrachés à l’automne 2021, Ils fleuriront au prinyemps/été 2022.
Les plus gros, dès 2021.
Mais n’oubliez pas que les bulbes des variétés hybrides de glaïeuls (ou d’autres fleurs) dégénèrent d’année en année. Ils s' »embâtardisent » comme on disait autrefois.
Chaleureusement à vous, Bon jardinage!