La preuve par le sec !

Pour vivre harmonieusement votre rapport au jardin, celles et ceux qui suivent tant bien que mal ce blog dilettante réalisent que ce que certains nomment encore « les doigts verts » n’est en réalité que le sens de l’observation.

Pour inaugurer la catégorie Observations voici une image qui montre deux hortensias deshydratés à côté d’un sarcococca bien vert, sur un paillage naturel d’aiguilles de pin parasol. Au passage, notez qu’iI suffit de laisser au sol celles qui tombent de l’arbre au pied duquel ces végétaux sont plantés !

La preuve….

 

L’observation principale n’est pas là, mais bien dans la résistance à la sécheresse. Le tableau est édifiant. Après plusieurs mois de sécheresse, alors que ces hortensias et ce sarcocca n’ont été que peu arrosés mais de la même manière et avec les mêmes quantité d’eau, le constat est facile : le Sarcococca ruscifolia ne montre pas de signe de souffrance, de stress. Ce genre Sarcococca appartient à la famille des buis (Buxus) mais ne rencontre pas les mêmes difficultés avec les parasites et les champignons. Il existe qu’autres variétés qui partagent à peu près les mêmes exigences que ce « ruscifolia- à feuille de Ruscus » . Ils ne détestent pas l’ombre et les aiguilles des conifère. Les fleurs sont très petites mais très odorantes…en plein hiver, elles sont suivies de fruits en boules rouges comme ceux du houx.  Comment expliquer que les sarcoccas soient si peu connus, et donc si peu demandés aux pépiniéristes, jardineries, et paysagistes? N’oubliez jamais que c’est la demande qui fait l’offre,  pensez-y!

Atomes crochus…

L’anémone du Japon n’a rien d’une méditerranéenne grand teint….

Alors que sévit une implacable sécheresse assortie de températures « supérieures aux normales saisonnières » …devinez où l’Anémone du Japon peut-elle bien prospérer dans sa beauté si simple?

Au coeur d’un bon copain!

Et l’ami de notre anémone n’est qu’un rosier botanique originaire d’Asie ( comme elle) , un buisson très épineux, mais irremplaçable dans nos jardins : Rosa chinensis !

Ils s’aiment et se marient.

Ces associations sont passionnantes à étudier. Ici le rosier apporte à l’anémone ombre et support naturel . Sans ce dernier les rafales de vent couchent  ou bien cassent  les hampes florales. Qu’apporte l’anémone?  Vous avez une idée…?

Après les fruits oubliés, les fruits ignorés.

C’est le cas des fruits du palmier Butia capitata. Sa croissance est lente mais la valeur n’attend pas le nombre des années.  Alors qu’il est encore jeune, lorsque le stipe n’atteint pas plus d’un mètre ou un mètre et demi, les fleurs et les fruits en régime apparaissent. Cette année, à la faveur peut-être d’un été chaud et long (dans le contexte général du dérèglement climatique)  la fructification est excellente. La récolte – en ce moment même – est généreuse. Et elle déclenche beaucoup de questions sur l’intérêt de ces fruits. Oui, ils sont très bons! Même si d’un Butia à l’autre leur qualité peut être variable. Le sol, le microclimat, la maturité du fruit ont également leur importance. A bonne maturité, le plus souvent lorsqu’ils sont d’un beau jaune orangé et souple à la pression des doigts, ils sont à la fois acidulés, juteux, et goûteux. Une saveur complexe mais pas choquante du tout qui rappelle un peu la mangue, ou l’ananas. Pas vraiment l’abricot auquel il peut faire penser par sa couleur, et par le nom de « Palmier abricot » sous lequel il est parfois vendu.

Le régime de fruits est déjà éclairci par une seconde cueillette

Le régime de fruits est déjà éclairci par une seconde cueillette

N’hésitez pas à poser des questions dans vos commentaires, d’une façon générale les échanges favorisent les connaissances et les savoir-faire réciproques. Le Butia capitata est rustique à l’écart des côtes méditerranéennes et océaniques en sol sain, bien drainant, et en situation un peu abritée. Les dattes et les noix de coco ne sont pas les seuls fruits des palmiers, mais ceux-ci pleins de vitamines aussi, sont sûrement les seuls à pouvoir être consommés localement sous l’arbre, dans l’hexagone !

Pour échelle, une pièce de 2€.

Pour échelle, une pièce de 2€.

 

 

Peut-être moins frileuses ….

Les Zephyranthes candida sont peut-être plus rustiques que nous le pensons. Il faut rappeler que les indications de rusticité en °C relève de la plus grande fantaisie, et qu’il faudrait s’abstenir d’annoncer  » çà gèle à – 5, – 10 ou -15  » etc. parce que ces valeurs sont  si relatives et dépendent de tellement de facteurs qu’ elles n’ont pas de réelle signification.

Cette potée de Zephyranthe a passé l’hiver dernier dehors, oubliée au pied d’un Choisya  , contre un mur. Ces bulbes originaires d’Amérique du sud (Argentine) sont restés dans le conteneur en plastique où ils avaient été achetés, il y a un an. L’hiver au pied des Cévennes connait toujours ou presque des vagues de froid, il est vrai que le dernier , 2014/2015, n’a pas été trop cruel. A vérifier précisément, ce que je ferai prochainement.Zephyranthe candida 2Observation : la fleur nait très rapidement au sommet d’un brin d’herbe qui rappelle la ciboulette ! L’apex du brin d’herbe enfle, et le lendemain la fleur s’ouvre. D’abord légèrement crème, elle se ferme avec la nuit. Le lendemain elle est blanche.

L’accueil des unes fait le bonheur …

des autres (et l’étonnement de nos regards… )

Ficaria ranunculoides et Anemone blanda
La floraison des ficaires (Ficaria ranunculoides) – trop souvent désignées comme « mauvaise herbe » par une certaine presse d’autrefois – est contemporaine de celles des anémones de Grèce (Anemone blanda). Entente esthétique parfaite dans une partie du jardin d’observation où je décris les reconquêtes naturelles sans intervenir jamais, mais en essayant de les expliquer.