Catherine : prénom… enraciné, et dicton mal compris!

Planter un arbre ou un arbuste le 25 novembre, au jour de la fête de Catherine, n’a jamais été une garantie de reprise! Le dicton – l’un des plus connus assurément, même des jeunes générations – énonce  » A la Sainte Catherine tout bois prend racine » .

Ce dicton doit être d’abord compris au sens premier. Il indique que débute la meilleure période de l’année pour effectuer les boutures de bois sec.  Le bois de la taille qui suit la chute des feuilles, et qui est mis à raciner dans du sable au pied d’un mur exposé au nord. Les vignerons  faisaient ainsi. D’autres lianes et arbustes peuvent être bouturés selon cette excellente méthode qui permet d’obtenir des boutures bien racinées et prêtes au repiquage dès le printemps qui suit.

Par extension, les grandes foires traditionnelles de l’automne ( Sainte Cécile, Sainte Catherine, sans parler de celles de la Saint Martin le 11 novembre) ont toujours vu les paysans acheter ou échanger des arbres. OUI, si l’on tient compte de la physiologie des végétaux à feuillage caduc, fruitiers ou non,  la période qui s’ouvre de la mi octoctobre à la mi février est la plus  favorable à une bonne reprise de la plantation, et à des économies d’eau.

Pour autant, dans nos jardins, de nombreuses plantes se multiplient naturellement et enrichissent la liste des semis spontanées. Même de la part de végétaux originaires d’autres flores du monde, et que l’on ne pensait pas pouvoir se naturaliser: Ainsi le Nandina domestica ( ou « Bambou sacré » – mais ce n’est pas un bambou)

Si ses fruits ne sont guère appréciés des oiseaux qui n’en profitent que lorsque tout est épuisé, au début du printemps, le Nandina se ressème bien. C’est ainsi qu’il peut apparaitre dans votre jardin, comme envoyé gracieusement par la nature.

Offrons-en l’image de sa fructification aux Catherine de notre connaissance !

Encore plus jolis après la pluie

Encore plus jolis après la pluie

Feijoa : généreuse récolte 2015

Feijoa (ou Acca) sellowiana, vous pouvez l’appeler « Goyavier du Brésil » ou « de Montevidéo » voilà un arbuste fruitier aux qualités bien sous-estimées jusqu’ici…Il est persistant (avec un feuillage qui s’associe harmonieusement à ceux d’autres arbustes dans les haies libres, je pense aux filaires, aux nerpruns, au chêne vert, à l’arbousier!)  sa floraison est remarquable.

Ses fleurs sont des bijoux un peu étranges

…Et sa fructification n’est pas inintéressante, au contraire!  Les fruits sont en général de taille inégale, leur poids varient d’une trentaine de grammes à plus de 200 g ! Un fruit vert à maturité est moins attractif qu’un fruit doré, rose ou rouge, mais le peu d’intérêt  (ou la méfiance) pour le feijoa réside surtout dans son absence ou son extrême rareté sur les étals. Pourtant, une fois que le consommateur plein d’appréhensions pour cette chose verte et lisse  a goûté ce fruit, en général il y revient.

Ils ne sont pas "calibrés"!

Ils ne sont pas « calibrés »!

Lorsque les premiers fruits tombent, l’heure de la récolte a sonné. Trop mûrs, la chair se colore, devient jaunâtre, elle perd de son goût légèrement acidulée, délicieux. Elle doit rester blanche, avec un reflet vert près de l’écorce.

Une chair délicieuse, des grains insigifiants...

Une chair délicieuse, des grains insignifiants…

Je le déguste coupé en 2 dans la largeur. A la petite cuillère!  Attention, il existe plusieurs variétés de Feijoa, elles ne sont peut-être pas toutes vraiment excellentes. Je me suis promis de faire des essais, il n’y a pas d’autres solutions !

En fait, je crois qu’au fruit frais, je préfère encore la confiture. Elle révèle d’autres arômes subtils, étonnants, difficiles à décrire. Goûtez-là  et faites-vous votre propre idée, avec vos papilles, vos sensations bien à vous.  Ignorons ce jargon à la mode, sans lequel aucun produit naturel ne saurait être vendu, et qui découvre dans tel ou tel fruit ( comme dans le vin!) ici une nuance de fraise, là d’ananas, une fragrance de fleurs blanches, et bien sûr …l’inévitable  » bon petit goût de noisette »! STOP. Merci, on va s’arranger tout seul pour en juger, et si vous le souhaitez, partager nos impressions, bien sûr!

Goûtez-moi çà!

Goûtez-moi çà!

Vous aurez remarqué que je ne vous dis rien ici des exigences de l’arbuste, de sa culture…. Rien n’empêche que nous en parlions! Soit dans le jardin de France Bleu Hérault le dimanche matin, à partir de 9h, au 04 67 58 60 00. Soit dans les colonnes du mensuel l’Ami des Jardins ( Kiosques et rayons presse) et bien sûr encore par la fonction « commentaires » de ce blog.  Je vous y invite !

 

Dans la famille Larousse …

Une somme et un monument!

Une somme et un monument!

A l’origine de cette encyclopédie magistrale, une équipe d’auteurs britanniques emmenés par Christopher Brickell au sein de la Société Royale d’Horticulture. Pour cette  réédition, plusieurs auteurs français avec Patrick Mioulane ont complété ce grand ouvrage. Une somme de savoir botanique et horticole pour les passionnés, mais pas seulement. Exemple : quelqu’un vous dit  » Chez moi les Asters çà ne pousse pas! »  En une seconde vous allez aux pages consacrées aux Asters , et vous réalisez que c’est une famille très nombreuses dont vous ne connaissiez qu’un seul représentant. Malheureux chez vous.   Cette mine de connaissances classées aidera toutes celles et tous ceux qui découvrent que – finalement – le Net est aussi un labyrinthe où il est facile de se perdre en recherches vaines ou trompeuses. C’est aussi un outil qui aidera les consommateurs jardiniers à exiger de la précision et un plus grand choix de végétaux bien identifiés sur les points de vents. La réduction « à ce qui se vend »  entendez par là « à ce qui est à la mode, dans la tendance » est une négation de la biodiversité tellement nécessaire, à restaurer d’urgence.   Le livre, les grands livres et leurs auteurs, restent irremplaçables dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres au domaine du vivant.

 

Mon très subjectif service de presse….

Sans critique, sans analyse ( ou si peu, parfois…) cette rubrique du blog montre simplement des petits ou gros ouvrages que j’ai ouverts et découverts avec plaisir et intérêt. Ce sont « mes » livres, ceux que je garde à la portée de la main, et libre à vous de penser que je vous les conseille. Sachez quand même que beaucoup de livres n’arrivent pas dans ma boîte aux lettres , ni sur nos rayons préférés, et qu’il ne s’agit pas de dire « Cà c’est un bon bouquin sur le sujet, tous les autres sont mauvais » . Voilà simplement, dans cette lumière, le signalement de quelques ouvrages que j’ai appréciés, qui me plaisent, ou qui me sont utiles.  De votre côté   n’hésitez pas à partager vos bonnes surprises, vos découvertes d’ouvrages que vous aimez, que vous utilisez, en laissant un commentaire…

Un hors-série de la revue "Les Quatre Saisons du Jardinage Biologique"

Un hors-série de la revue « Les Quatre Saisons du Jardinage Biologique »

 Les « Quatre Saisons du Jardinage »   naissent (d’une toute petite équipe de jeunes provinciaux installés à Paris)  au premier trimestre de l’année 1980. Je repense avec émotion à mon voyage à Paris à la rencontre de Jean-Paul Thorez, Claude Aubert,Karin Mundt, Jean-Roger Mercier, Tonia Amat, Didier Chabrol, Jean-Marie Collombon, et à mes premiers articles… Les « Quatre Saisons » ont su se développer en retrouvant le…jardin, la terre, les sols et le climat parfois sévère du Trièves, dans les pré-alpes iséroises. Là est née une entreprise admirable, à la fois agronomique et pédagogique, et une maison d’édition. Ce hors-série N°8 du magazine démontre combien cette petite institution a été pionnière dans le jardinage propre, biologique, en lien étroit avec la recherche. Et avec l’économie! Ce qui se traduit aujourd’hui par l’émergence généralisée de la demande de produits agricoles sains, selon des circuits courts, dans un souci de contact direct consommateurs/producteurs.