Planter un arbre ou un arbuste le 25 novembre, au jour de la fête de Catherine, n’a jamais été une garantie de reprise! Le dicton – l’un des plus connus assurément, même des jeunes générations – énonce » A la Sainte Catherine tout bois prend racine » .
Ce dicton doit être d’abord compris au sens premier. Il indique que débute la meilleure période de l’année pour effectuer les boutures de bois sec. Le bois de la taille qui suit la chute des feuilles, et qui est mis à raciner dans du sable au pied d’un mur exposé au nord. Les vignerons faisaient ainsi. D’autres lianes et arbustes peuvent être bouturés selon cette excellente méthode qui permet d’obtenir des boutures bien racinées et prêtes au repiquage dès le printemps qui suit.
Par extension, les grandes foires traditionnelles de l’automne ( Sainte Cécile, Sainte Catherine, sans parler de celles de la Saint Martin le 11 novembre) ont toujours vu les paysans acheter ou échanger des arbres. OUI, si l’on tient compte de la physiologie des végétaux à feuillage caduc, fruitiers ou non, la période qui s’ouvre de la mi octoctobre à la mi février est la plus favorable à une bonne reprise de la plantation, et à des économies d’eau.
Pour autant, dans nos jardins, de nombreuses plantes se multiplient naturellement et enrichissent la liste des semis spontanées. Même de la part de végétaux originaires d’autres flores du monde, et que l’on ne pensait pas pouvoir se naturaliser: Ainsi le Nandina domestica ( ou « Bambou sacré » – mais ce n’est pas un bambou)
Si ses fruits ne sont guère appréciés des oiseaux qui n’en profitent que lorsque tout est épuisé, au début du printemps, le Nandina se ressème bien. C’est ainsi qu’il peut apparaitre dans votre jardin, comme envoyé gracieusement par la nature.
Offrons-en l’image de sa fructification aux Catherine de notre connaissance !