Les vieux murs vivants, un biotope à protéger.

La linaire fait actuellement l'objet d'études génétiques.

La linaire fait actuellement l’objet d’études génétiques poussées.

Linaria Cymbalaria , la linaire cymbalaire ou plus simplement « cymbalaire » est aussi connue sous le nom poétique de « ruines de Rome ».

Son milieu naturel ? Oui, ce sont nos vieux murs de pierres sèches, élevés selon les règles de l’art, bien drainants. Pas du genre à s’éventrer au premier épisode de pluies un peu plus copieuses que d’ordinaire.

Mais comme elle souffrirait vite de soif et d’insolation, la linaire (avec sa gueule de p’tit loup) prend soin de se semer et de se développer surtout du côté du nord du mur.

Ne « nettoyez » pas ces murs en pierres sèches (mais parfois humides!) de leur flore, je vous présenterai d’autres espèces très fréquentables ici même. Cette flore ne porte pas atteinte à la construction, pour laquelle elle est une associée naturelle. Ce mur est en quelque sorte un biotope qu’il faut protéger. Et non agresser à coups d’herbicides ( Grand Prix des Cancres de l’Environnement pour les communes qui persistent à donner le mauvais exemple à leurs concitoyens) ou de jointoyage bien gras au mortier et à la truelle. Si si çà se fait encore !

 

Un nouveau logo contre le gaspillage…

PdT etrangeLes Gueules Cassées ® , avec une tomate mal foutue mais hilare, vous repèrerez facilement ce nouveau logo dans les magasins pour vous signaler des fruits et légumes (mais pas seulement) présentant des défauts. Des moches, des « pas gâtés par la nature » mais tout aussi sains et bons que les autres, tout en étant moins chers. Remarquez : les mettre en valeur pour lutter contre le gaspillage c’était souhaitable. Jusqu’alors ces produits étaient plutôt  jetés ou cachés, et vendus au prix fort: J’ai découvert cette curieuse patate  planquées dans un sac de 2k500 de la variété …Chérie.

Du bon usage des engrais…

La chute prématurée des boutons chez le caméliaCamellia japonica, C. sasanqua et autres) peut être causée par un apport d’engrais, surtout sur les plantes cultivées en pot. En pleine terre des apports réguliers ( automne et printemps après la floraison) de feuilles mortes mélangées à des aiguilles de conifères, de fumier bien pailleux et parfaitement composté suffit amplement, avec un peu de sang séché ( au printemps seulement). Il convient d’oublier ce catastrophique  » Nourrissez vos plantes «  ! Ce n’est pas à nous de les nourrir directement, comme par des perfusions, mais bien au sol grâce à ses organismes vivants, animaux et champignons. A nous d’aider les sols à reconstituer leurs « réserves » par des apports de cellulose (feuilles, bois broyé, pailles, compost)  d’engrais verts et de fumiers. Ne l’oublions jamais , la clé de la vie

Sans engrais de synthèse, et depuis de nombreuses années

Sans engrais de synthèse, et depuis de nombreuses années

En pot , la situation est différente et mérite une autre attention. Le plus souvent les camélias cultivés en pot le sont dans un mélange dit « de terre de bruyère ».  Comme les substrats vendus sous le nom de « terreaux » et en dépit des sophistications apportées, ces mélanges sont très perméables. Cette perméabilité est un avantage mais elle présente aussi un inconvénient : la plante n’a pas le temps d’absorber suffisamment d’eau. Lorsque cette eau est chargée d’engrais solubles, il rejoint illico les collecteurs ou les nappes souterraines. Le phénomène est d’autant plus rapide et néfaste que le mélange est sec, car si la plante n’a pas le temps de boire et de s’alimenter, l’engrais surdosé brûle les racines au passage. Ce qui peut faire tomber les boutons.  D’où la perplexité des propriétaires qui pensant à une maladie investissent dans quelque pesticide, au hasard, sans diagnostic. Pour les plantes dites « de terre de bruyère » comme pour les autres que nous cultivons souvent en pot, la  satisfaction durable viendra d’abord par des surfaçages réguliers. On enlève une bonne épaisseur de mélange à la surface, et on la remplace par du mélange tout neuf. A faire annuellement à l’automne.  Après la floraison des camélias – et au lendemain d’un arrosage copieux à l’eau de pluie – griffez la surface en incorporant 2 cuillères à soupe de sang séché par arbuste.

L’engrais n’a jamais aidé une plante qui n’est pas cultivée selon ses exigences propres,  qu’il faut connaitre,  ni soigné les maladies ou détruit des parasites. Vouloir lui donner des « vitamines », pour la dopper, pour la booster comme on l’entend dire ( la mode du « coup de fouet »  serait-elle  passée ?)  ne sert à rien. Ou plutôt si. A se soulager soi-même, car nous les aimons!