Sans prétendre servir ici la science phytosociologique, tous les possesseurs de jardins peuvent remarquer que certaines plantes vivent bien ensemble, même très proches, alors que d’autres se fuient.
Ici le très dynamique, exhubérant, rosier de Chine (Rosa chinensis mutabilis) abrite et favorise l’anémone du japon qu’il n’étouffe pas! Dans les jardins, de telles associations ne semblent pas intéresser grand monde alors qu’elles sont à la clef d’une bonne santé de nos végétaux, par et pour la biodiversité. Un domaine où tout reste à étudier de près…
Archives mensuelles : septembre 2015
Peut-être moins frileuses ….
Les Zephyranthes candida sont peut-être plus rustiques que nous le pensons. Il faut rappeler que les indications de rusticité en °C relève de la plus grande fantaisie, et qu’il faudrait s’abstenir d’annoncer » çà gèle à – 5, – 10 ou -15 » etc. parce que ces valeurs sont si relatives et dépendent de tellement de facteurs qu’ elles n’ont pas de réelle signification.
Cette potée de Zephyranthe a passé l’hiver dernier dehors, oubliée au pied d’un Choisya , contre un mur. Ces bulbes originaires d’Amérique du sud (Argentine) sont restés dans le conteneur en plastique où ils avaient été achetés, il y a un an. L’hiver au pied des Cévennes connait toujours ou presque des vagues de froid, il est vrai que le dernier , 2014/2015, n’a pas été trop cruel. A vérifier précisément, ce que je ferai prochainement.Observation : la fleur nait très rapidement au sommet d’un brin d’herbe qui rappelle la ciboulette ! L’apex du brin d’herbe enfle, et le lendemain la fleur s’ouvre. D’abord légèrement crème, elle se ferme avec la nuit. Le lendemain elle est blanche.
Lumière d’automne…
De vrais rayons de soleil à planter ici et là au printemps dans les bordures, à l’ombre ou au soleil, et ils se rallument chaque fin d’été, en se multipliant. Vous pouvez très vite en offrir aux amis…
Ce n’est pas un « crocus » d’automne comme on l’appelle parfois, c’est pratique, mais une bulbeuse qui appartient à la même famille que l’Amaryllis (voir plus bas) et que l’on a parfois appelée Amaryllis lutea. Affaire de botanistes distingués, ce sont maintenant les Sternbergia lutea.
ainsi désignée, officiellement, en hommage au Comte Kaspar von Sternberg, botaniste tchèque né en 1761.
Dans certaines régions elle est connue comme la « vendangeuse ». Bien sûr, elle fleurit au moment des premières vendanges. Mais dans d’autres régions ce sont les grands Asters qui sont désignés comme des « vendangeuses ». Preuve encore de la nécessité de l’usage des noms botaniques, en latin de naturaliste…la meilleure façon de parler de la même chose, partout dans le monde…
Automne sensuel…
Ici en blanc , le Mandevilla laxa est l’un des ancêtres botaniques de nos Dipladénias horticoles. Ce qui veut dire qu’on peut le trouver tel qu’il est dans la nature en Amérique du sud. Grandes différences : partout où l’hiver n’est pas trop précoce et pas trop dur, cette grimpante passe la mauvaise saison en pleine terre, protégée par un matelas de feuilles mortes. La partie aérienne disparait, qu’à celà ne tienne, l’année suivante au printemps elle remonte vaillamment à plusieurs mètres, elle redevient aussi grande et belle que l’année précédente. Peut-être même un peu plus.
Voilà l’occasion de rappeler que sur nombre de grimpantes il n’y a aucun intérêt à tenter de garder des rameaux de l’année précédente. Ces lianes fleurissent en effet sur ceux de l’année en cours, poussés depuis le printemps. Donc à l’arrivée de l’hiver mieux vaut tout couper au ras du sol, et protéger la souche. Mais Mandevilla laxa, si parfumée, ne fleurit abondamment et longtemps à l’automne que lorsque les températures l’aident un peu en restant clémentes. Pas trop froides la nuit, douces en journée.
Ici ce Mandevilla est marié au rosier grimpant « Red Parfume » de notre regretté André Eve. André Eve vient de quitter les roseraies d’ici bas qu’il a tellement contribué à enrichir de créations pleines de personnalité. Que les parfums de ces deux grimpantes ici intimement ( et naturellement! ) assemblées lui disent toute notre reconnaissance, et notre admiration.
Tel qui jardinait vendredi, jardinera maintenant le dimanche !
… le dimanche matin! Sur toutes les fréquences de France Bleu Hérault , comme sur Internet pour vous qui jardinez de partout (et pas seulement dans l’hexagone) , nous nous retrouvons dès 9h. Le dimanche, la tenue correcte pour aller au jardin n’est pas exigée, venez comme vous êtes!
Et n’oubliez pas : vous pouvez envoyer des photos ( utilisez la fonction « macro » pour les portraits rapprochés, les petits symptômes…) à cette adresse:
« joel.avril@radiofrance.com » .
C’est très pratique pour identifier un souci, une anomalie, un bobo. N’oubliez pas le numéro de téléphone où nous pourrons vous joindre le dimanche matin, pour en parler ensemble, « au jardin d’Avril », sur France Bleu Hérault .
Par téléphone, au 04 67 58 60 00
Enfin, soyez persuadés que j’adore répondre à des questions, recevoir des témoignages, de simples lettres à propos de vos inquiétudes ou de vos hésitations, j’aimerais aussi que vous me disiez vos joies , vos émerveillements ! Et que vous nous racontiez vos expériences , vos essais réussis ou vos échecs décevants, tout se partage avec profit. Au jardin de pleine terre, comme dans une balconnière sur une terrasse, nous avons tous de bonnes surprises. De grandes joies. Des étonnements inimaginables jusque là.
Ce moment de chaleureuse convivialité dominicale sera le bon pour échanger questions et réponses, points de vue et façons de penser, car je sais que vous avez du savoir-faire, votre savoir-faire bien à vous , mais la porte est également grande ouverte aux débutants!
Au jardin le dimanche, à 9h sur France Bleu Hérault , C’est bonheur !