Ce n’est pas une guêpe! C’est une mouche. Et elle ne pique pas.
Pour la protéger d’éventuels prédateurs, la nature l’a habillée de jaune et noir, un contraste toujours dissuasif. D’ailleurs la preuve : çà marche avec nombre d’entre nous! C’est pourquoi il convient de réserver le meilleur accueil aux Syrphes dans nos jardins. Et pour celà – celui-ci -nous le montre, il faut semer et/ou planter des fleurs à coeur jaune, des composées comme des marguerites, des apiacées comme le fenouil, la carotte sauvage…
Les syrphes ne sont pas des hyménoptères mais des diptères, des mouches. La famille est très grande, environ 5000 espèces sont dénombrées sur la planète, et le point commun des adultes est de se nourrir du nectar des fleurs. Non seulement ils miment les abeilles et les bourdons, mais ils transportent aussi un peu de pollen de fleur en fleur. Ce n’est pas leur vocation principale, mais ils contribuent ainsi à la pollinisation. Ce sont de beaux insectes qui savent pratiquer le vol stationnaire, mais aux yeux des amis des jardins leurs larves représentent un tout autre intérêt. Comment çà? Des asticots?
Oui des asticots très intéressants, que personne ne remarque car ils ne sont actifs que la nuit.
Les femelles pondent des milliers d’oeufs près des colonies de pucerons. De ces oeufs sortent des asticots affamés qui se précipitent directement sur le garde-manger.
» Leur voracité est phénoménale. Agitant leur tête de droite et de gauche à la recherche d’une proie , ils éventrent tous les pucerons rencontrés dans leurs déplacements »
Vincent Albouy, in « Un jardin pour les insectes » chez Delachaux et Niestlé. 2013
Je vous le disais : il n’y a pas que les coccinelles dans la vie du jardin….