On en a parlé dimanche 3 avril…

sur France Bleu Hérault.  Une demande d’idées, d’abord, pour un aménagement existant . A Saint-Pargoire, Brigitte construit une jardinière de 15m de long , sur une largeur de 0,40m et une hauteur de 0,50m, contre un mur  plein sud  et devant une piscine. Elle a soigné le drainage, et monté le substrat de la façon suivante :

  • au fond, du fumier. Puis de la terre « végétale », puis du terreau et enfin du compost mi-mûr. A noter : le fumier ne profite que de haut en bas. Placé au fond de la jardinière, loin du contact avec l’atmosphère, il n’a pas grand intérêt. C’est une matière active qui a besoin d’air et d’eau pour profiter au sol.
  • :Contraintes: ensoleillement maximum, réverbération du mur, nécessité de prise en compte de la sécheresse tout en évitant les installations d’arrosage automatique ou les contraintes de l’arrosage manuel fréquent. Enfin ici, la proximité de la piscine fera rechercher des végétaux peu généreux de feuilles

Comment procéder pour concevoir le projet de plantation en établissant  avant tout une liste de plantes possibles?

J’insiste sur ce « avant tout » car cette liste est déterminée en fonction d’un certain nombre de contraintes. Ex: situation géographique du jardin, exposition et contexte de l’aménagement, nature du sol ou du substrat, contraintes familiales, et enfin  – seulement – la prise en compte des goûts et des couleurs, des envies, et la recherche d’une « intention paysagère »  Cette peut paraitre rébarbative, professionnelle, elle est pourtant à la portée de la plupart des amateurs désireux d’éviter les grosses déceptions et donc les achats coûteux, mais aussi conscients de la nécessité de créer des jardins durables bien intégrés (paysage de pays, diversité végétale, accueil des insectes auxiliaires et les oiseaux )

Dès que le projet a un peu d’ importance, il faut arriver sur les points de vente AVEC des idées précises sur son projet. Au risque de succomber à des coups de coeur en série sans rapport avec les contraintes connues et bien définies. Promotions et plantes à la mode ne font pas toujours (souvent?) l’affaire. Allons-y toujours avec la liste à la main. Et si tel ou tel article n’est pas disponible?  Mieux vaut reporter sa plantation et- si vous ne souhaitez pas « laisser un trou » – en profiter pour craquer sur une plante annuelle florifère mais à durée de vie limitée. L’automne venu , vous la remplacez par la plante prévue dans le projet. . Il ne faut jamais s’interdire de planter de petites acquisitions selon son coeur, et pour celà, conservez des « poches », des espaces où installer ces merveilles de la production horticole, elles ne sont jamais plus belles que dans un cadre pérenne, naturel, local, sans affectation.

        La liste des achats, ici ou là…

J’ai recommandé à Brigitte d’adosser contre le mur des plantes grimpantes ou des arbustes susceptibles un peu élevés pour « casser » la réverbération. Au prix d’une protection ponctuelle de la souche en cas  d’annonce de  gelées, j’ai noté 2 Cestrum ou « Galant de nuit » pour parfumer les longues soirées d’été. 3 Myrtes  communes, 3 Lantana  camara « Geant ».

Le lieu est chaud, le sol est bien drainé, les amendements organiques l’enrichissent, plantez des Agapanthes ( 6 à 9 ) en choisissant les variétés les plus rustiques, soit hautes soit basses. Attention, l’offre s’est diversifiée! N’achetez pas le seul chromo!

Tout près du bord de la jardinière 3 à 6 Convolvulus cneorum (Liseron de Mauritanie) pour le feuillage argenté et les fleurs blanches, 1 ou Russelia juncea  ses fleurs tubulaires rouges retomberont de la jardinière , comme les branches et les fleurs bleues du Romarin (Rosmarinus officinalis repens ou boule). De la même façon le Millepertuis des Baléares (Hypericum balearicum) 1 ou 2 de chaque. 

Brigitte, pensez aussi à toutes les plantes succulentes et cactacées rustiques susceptibles d’être très heureuses au pied des précédentes, si vous manquez d’adresses de producteurs locaux ou régionaux, n’hésitez pas à me les demander.

Choisya ternata "l'Oranger du Mexique" aurait pu être retenu.

Choisya ternata « l’Oranger du Mexique » aurait pu être retenu. Il fuit l’humidité, il est persistant, il est parfumé. Ne l’oubliez jamais !

Conclusion ( provisoire toujours!) si vous pouvez planter les plus frileux de ces végétaux au printemps, préfèrez une plantation d’automne – en règle générale – pour les vivaces. D’ailleurs les salons spécialisés d’automne reviennent, c’est bon signe !

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