C’est celui du chèvrefeuille d’hiver, ou chèvrefeuille très parfumé, Lonicera fragrantissima. Il n’est pas grimpant mais arbustif, et peut prendre un développement relativement important. Aussi large que haut – autour de 3m – mais avec un port étonnant. Les branches partent en bouquet depuis le sol, d’abord assez raides elles finissent par s’arquer, et l’ensemble s’arrondit et parait assez souple. Les branches extérieures les plus retombantes peuvent se marcotter naturellement par simple contact avec le sol, ce qui vous donne de nouveaux sujets !
A 50 km à vol d’oiseau de la Méditerranée, ce chèvrefeuille n’est pas persistant. En plein mois de janvier ses rameaux sont couverts de petites fleurs blanches au parfum délicieux à la fois très suave et légèrement citronné. Un parfum que l’on peut sentir à plusieurs mètres de distance lorsque l’atmosphère s’y prête. C’est vrai pour d’autres végétaux. Les conditions qui favorisent le parfum sont bien connues : une température douce, une forte hygrométrie de l’air. Au contraire, les températures basses et un air sec nous privent de fragrances naturelles.
Voilà un sujet d’échanges entre nous ! Le chèvrefeuille d’hiver, le « très parfumé » -traduction littérale de « fragrantissima » est-il chez vous caduc comme chez moi ou semi-persistant ?
Comment le conduisez-vous, supprimez-vous par exemple les branches les plus anciennes? Avez-vous déjà essayé de le multiplier et comment? Appréciez-vous le parfum de sa floraison?
Une floraison bienvenue en une saison où les insectes qui recherchent le nectar ont parfois du mal à se nourrir. Par les journées plus douces ou peu froides de l’hiver, j’observe des bourdons qui visitent ses fleurettes, comme celles plus larges de l’ hellébore de Corse ou de la Rose de Noël. Et vous, que voyez-vous ?