Durant l’hiver, toutes les espèces d’oiseaux ne sont pas migratrices. Toutes ne vont pas trouver leur nourriture sous d’autres cieux, plus au sud . Certaines comme le moineau domestique ou les mésanges charbonnières sont sédentaires. Elles se débrouillent en ne s’écartant pas – ou très peu – des endroits qu’ils fréquentent toute l’année. D’autres espèces deviennent erratiques, et leurs déplacements et recherches alimentaires sont étroitement fonction de l’intensité du froid et des alternances entre les périodes de redoux et les descentes d’air froid, mais surtout de la présence ou non de la neige.
Si vous décidez d’installer un point de nourrissage pour nos petits visiteurs d’hiver sachez que vous devrez le ravitailler jusqu’à la fin des risques de disette, jusqu’au 15 mars environ au sud de la France et jusqu’au 15 avril au nord. Ce sont des dates moyennes, bien sûr, car il faut tenir compte -par exemple- de l’éloignement par rapport aux côtes, la mer étant un puissant facteur de modération des températures. Mais autant nourrir trop tôt en début d’hiver est inutile, autant nourrir tardivement (au delà du mois d’avril) peut être néfaste . Il arrive un moment où les espèces doivent retrouver leur régime habituel.
Dès qu’un point de ravitaillement est ouvert, avec les boules de graisses comme sur la photo ou les graines de tournesol en « libre-service », il ne devrait jamais être abandonné par son propriétaire au risque de mettre en danger les pensionnaires habitués à cette généreuse aubaine. Ce risque est d’autant plus important lorsqu’une vague de froid vif suit de près une dégradation qui laisse de la neige au sol. La situation peut alors devenir meurtrière car les oiseaux reprennent leurs recherches dans des conditions difficiles sans avoir une grande autonomie physique en raison du manque de graisse.