Il se disait autrefois que le mois de février, le plus petit mois de l’année pouvait être aussi le plus méchant . Dans la réalité des annales météorologiques depuis que les relevés suivis et sérieux existent , on s’aperçoit qu’il y a toujours eu des mois de février…de toutes le couleurs! Très froids, froids, doux, humides, secs, venteux, pluvieux ou neigeux – sous nos latitudes en particulier – gardons nous bien de participer au choeur habituel qui voudrait qu’autrefois « au moins il y avait des saisons » ou que le temps était « normal ». La réalité des chiffres patiemment collectés est là pour rectifier la défaillance mémorielle, les idées préconçues, ou le images d’Epinal.
Depuis la fin du mois de janvier, en cette année 2021, les crocus hybrides apparaissent et rejoignent les roses de Noël ( Helleborus niger ) déjà fleuries. Pour ces plantes vivaces vous remarquerez que la date d’apparition des premières fleurs, la rapidité et la longueur des floraisons dépendent étroitement des températures. Une gelée matinale, des températures diurnes faibles favorisent la longueur des floraisons, un temps doux et humide les abrègent.
Dans un jardin d’où la nature n’est pas chassée, les plantes se naturalisent et s’associent entre elles, plus ou moins bien. Certaines disparaissent , d’autres apparaissent, c’est une source d’observations souvent surprenantes et même heureuses. Ici vous avez peut-être reconnu les feuilles de Rudbeckie ( floraison jaune en été) et les feuilles rougeâtres de la Bugle rampante ( Ajuga reptans ) qui pointera ses belles inflorescences bleues en plein printemps. Elles prendront le relais !
Demain, je vous donne rendez-vous avec une autre joie d’hiver : la floraison non loin de là du Cyclamen de l’île de Cos, le Cyclamen coum…