L’accident est navrant, bien connu , de plus en plus fréquent.* Notre engouement pour les larges baies vitrées dans l’architecture fait que de plus en plus souvent des oiseaux s’assomment contre le verre. Si vous entendez le choc, l’oiseau peut souvent être sauvé.
1 – Il faut d’abord aller au plus vite vers lui pour le soustraire à la convoitise toute naturelle du chat.
2 – il faut le ramasser avec précaution ( il arrive qu’un étourdissement soit de très courte durée. Si on ne s’y attend pas, vous risquez de le blesser en essayant de le retenir, alors qu’il est encore sous le choc) Pour celà, il existe une bonne méthode, de sécurité, pour le prendre dans la main.
La tête est maintenue entre l’index et le majeur. Le pouce et l’annulaire maintiennent les ailes. Cette technique permet de l’immobiliser en toute sécurité pour l’examiner. Il faut éviter, bien sûr, de serrer la cage thoracique. Délicatesse et fermeté.
2 – Passons au déchoquage. En apparence, cette boule de plumes, inerte, parait avoir perdu la vie. Il n’en est souvent rien, dans la majorité des cas l’oiseau n’est qu’assommé. Il doit être déchoqué.
La première erreur à éviter est de tenter de le « réveiller ». Combien de petits oiseaux auraient pu être sauvés si on n’avait pas tenté de lui glisser de l’eau, ou du lait, ou encore de l’alcool ( ! ) dans le bec. A oublier !
La seconde erreur est de le mettre dans une cage ou un grand carton. Au sortir de son traumatisme, il doit toujours être immobilisé, et dans l’obscurité.
Comment faire? Le plus simple et le plus efficace est de posséder un sac de tissus sombre et de texture douce, fermé par un cordon coulissant. Ce n’est pas très compliqué à fabriquer soi-même à la maison. Il ne doit être ni trop grand , ni trop large ou profond , rectangulaire. Environ 25 cm de profondeur, 20 cm de largeur.
Vous y placez l’oiseau endormi, vous fermez le cordon, et vous suspendez ce sac dans un endroit calme et tempéré, et même chaud. A ce stade, il faut retenir les curiosités enfantines. Il m’est arrivé de déchoquer des oiseaux dans une couverture ou une serviette éponge, et, pour le dernier en date (un Merle femelle) en la maintenant comme indiqué sur la photo sous mon aisselle, à l’abri de mon pull-over !
Quelques minutes plus tard ( entre 5 et 15 minutes) notre accidenté doit avoir retrouvé ses esprits. Ouvrez précautionneusement le sac, et tendez votre main vers le fond, toujours paume ouverte vers le bas. Dans l’obscurité du sac et grâce à la chaleur l’oiseau est calme, il ne se débat pas. Il va bouger un peu au contact de votre main, reprenez-le comme indiqué. Ramenez-le doucement à la lumière du jour. S’il vous parait en forme, montrez-le aux enfants, prenez une photo, et relâchez-le dans le jardin !
- A noter , il existe des silhouettes d’oiseaux à poser sur les vitres, à la manière des magnets. Pas de colle, pas de dégradation de la surface, mais elles signalent la présence du « mur » . Voir sur les sites des associations de protection de la nature et des oiseaux. mais également en jardineries et boutiques spécialisées.