On en a parlé à la radio, dimanche 9 octobre 2016

Dans le Biterrois, Martine s’inquiète pour la santé de son cerisier et de son pommier, malades tous les deux. Mais ils ne présentent pas les mêmes symptômes…Le cerisier d’abord:

La gomme est bien visible à gauche et à droite, au ras du sol.

La gomme est bien visible à gauche et à droite, au ras du sol. Crédit photo Martine Béziers.

Même si vous entendez parfois parler de  » gommose » ces exsudations de gomme sur le tronc des arbres est un symptôme physiologique, non une maladie. Il ne s’agit pas de la sève de l’arbre, mais d’une substance qui appartient à son système de défense contre les agressions – soit mécaniques par des blessures d’origines diverses ( lames d’outils, chocs, clous, dents des animaux etc.) – soit par une maladie, les deux pouvant être liées. par exemple lorsqu’un champignon pénètre par une blessure ou une plaie de taille et envahit le sujet de l’intérieur. Ici , et cet aspect n’a pas été évoqué à l’antenne,  on observe visiblement que le symptôme primaire est situé au ras du sol, dans un replis dont l’origine est peut-être dans le point de greffe. Pour expliquer l’apparition d’un champignon alors que Martine est certaine qu’aucune blessure n’a été faite à l’arbre, je pense que la profondeur de plantation ( ou bien un apport de matériaux destinés à suréléver le niveau du sol? Ou à  l’imperméabiliser ?) a enterré le collet de l’arbre ! De plus la surface alentours semble très compactée. Donc asphyxiante pour les racines.  Ce n’est pas le paillage en menus galets roulés qui pose problème, au contraire!  Mais il faut toujours se souvenir, à la plantation d’un arbre ou lors de travaux par la suite, que le collet doit se situer exactement au contact de l’atmosphère. Entre les racines et le tronc, le collet est une partie légèrement renflée qui doit affleurer. Dans un sol très tassé, compacté comme ici, les cellules de l’écorce du tronc qui ne sont pas adaptées à la vie sous le « niveau zéro » laissent passer des champignons à la faveur de l’humidité stagnante, ou d’une attaque parasitaire.

Il n’y a pas de remède miracle. Il ne faut surtout pas gratter cette gomme. Elle ramollit par temps humide, elle durcit par temps sec , mais c’est en quelque sorte « un pansement » et « un barrage » que le cerisier élève contre la menace. Préparez un emplâtre d’argile verte que vous « tartinerez » généreusement sur l’écorce autours de la plaie, et sur la gomme.

Pour 500g d’argile verte (inutile d’acheter de l’argile officinale en pharmacie! Les boutiques bio en proposent, comme les rayons phyto des jardineries) vous pouvez ajouter une cuillère à soupe de poudre à bouillie bordelaise, et 20 gouttes d’huile essentielle de citronnelle. Travaillez le mélange dans une cuvette en plastique jusqu’à la consistance voulue, celle d’une pâte à tartiner, bien onctueuse. refaire l’emplâtre à la sortie de l’hiver..

Et pour le pommier ? La suite au prochain numéro !

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *