On en a parlé à la radio dimanche 11 décembre

Evelyne a découvert des cochenilles sur son Phalaenopsis !  Aspect blanc cotonneux, immobilité, miellat poisseux, la détermination ne fait aucun doute. Comme les pucerons , il s’agit d’insectes piqueurs suceurs qui se nourrissent de sève et rejettent des sucres. Une méthode de lutte directe consiste en la préparation d’un mélange d’un corps gras et d’alcool additionné d’eau appliqué sur les cochenilles. Attention, comme les pucerons également, les cochenilles sont favorisées par l’usage régulier des engrais solubles riches en azote (N).

Les proportions de ce mélange à fabriquer à la maison sont un simple ordre de grandeur, pas question d’user d’une balance ou d’un verre graduée !

  • Vous mélangez intimement avec un petit fouet dans un bol en plastique – 1 cuillère à soupe bien pleine de savon noir liquide avec 2 cuillères à soupe d’alcool à 70° ( ou autre) 
  • Vous ajoutez un demi litre d’eau de pluie ou d’eau douce, en remuant.
  • Vous appliquez ce mélange  au pinceau, directement sur les insectes. Sur des végétaux plus rustiques, à l’extérieur, vous pouvez appliquer ce mélange avec un pulvérisateur en mouillant bien  les cochenilles. ATTENTION ! Ce mélange n’est pas sélectif. Le corps gras et l’alcool dissolvent les carapaces des insectes indésirables comme celles de vos auxiliaires les plus estimables !  S’il touche des larves de coccinelles ou de chrysope, par exemple, elles disparaitront  aussi. Donc pas de pulvérisations « à l’aveugle », systématiques!
  • OU L’ON REPARLE DU LIERRE :
    Les inflorescences du lierre à l'entrée de l'hiver...

    Les inflorescences du lierre à l’entrée de l’hiver…

    A l’occasion d’une question posée à l’ami  Robert Longechal samedi 10 décembre. Une auditrice souhaitait connaitre un moyen pour détruire du lierre sur une façade. Cette destruction est facile sans recourir à je ne sais quel polluant dangereux, mais elle mérite un peu de rélexion. Avant que de scier le tronc au ras du sol ce qui suffit à le tuer, vérifiez plusieurs points :

  • S’il touche la toiture et menace de soulever les tuiles ou de déformer les chéneaux et gouttières il est possible de le tailler . Le lierre se taille très bien, facilement.
  • S’il est enraciné Dans le mur ( ne pas confondre les vraies racines, celles qui l’alimentent , et les crampons qui lui permettent seulement  de grimper et qui ne prennent rien dans le mur ou dans l’arbre !) vérifiez l’état du mur. Il se peut, dans les vieux édifices, que le lierre » tiennent » la construction qui sans lui s’effondrerait. Mais là encore on peut le scier et scier à leur naissance toutes les velleités des repousses au fur et à mesure de leur apparition.
  • Lorsque le mur  est en pierres apparentes jointoyées ou  enduit d’un crépis en bon état,  réalisé selon les règles de l’art , le lierre s’avère être un équipement hyper utile en plus de sa beauté de caractère.
  • En effet, le lierre est un protecteur des murs contre les pluies battantes, et l’humidité. Il agit comme un isolant , parce que sous ses feuilles une couche d’air n’est pas à la même température que l’atmosphère, ni que le mur lui même.  En été il contribue à garder de la fraicheur dans la maison, en hiver il ralentit  le refroidissement du mur. Au pied de ceux-ci, il pompe l’humidité du sol et évite une part non négligeable de remontées capillaires.
  • Ce n’est pas tout ! Le lierre est dépolluant. Il a le pouvoir de capter les particules nocives  cancérigènes comme le benzène et les solvants encore très présents dans les peintures, les enduits, les colles.
  • Enfin… c’est un allié indispensable pour notre environnement. Le lierre nourrit de son nectar des pollinisateurs comme les osmies (sans ces abeilles sauvages nous n’aurions pas de framboises) mais également des bourdons. A la fin de l’hiver merles, grives, fauvettes en consomment les fruits alors que les ressources sont très maigres. Plus tard dans son feuillage il abrite leurs nidifications, sans oublier le très petit insectivore timide nommé Troglodyte  pour ne citer qu’eux…

Au sol, il rampe. Et il est un véritable répulsif pour les chiens qui n’y font pas           leurs besoins. C’est pourquoi dans les villes en pointe dans les domaines             environnementaux comme Lyon le lierre est  favorisé dans les massifs urbains à l’ombre des arbres….

  • Vraiment, réfléchissez avant de vous priver des immenses services rendus par le lierre , bien trop méconnu!
    Le lierre accompagne la croissance et le vieillissement de l'arbre.

    Le lierre accompagne la croissance et le vieillissement de l’arbre.

    A lire : Au royaume secret du Lierre, Bernard Bertrand, Collection Le Compagnon Végétal. Aux Editions de Terran.  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *