Pour le jardin aussi, oui, mais rien n’est sûr. Car l’idée même du jardin n’est pas la même selon les heureux propriétaires d’un petit bout d’espace sur la planète. Il y a des facteurs tangibles, en particulier ceux qui montrent – par exemple – que les pesticides sont interdits depuis le 1er janvier sur le domaine public. Mais bien sûr il y a des dérogations. Qui seront mal utilisées. Le nombre de municipalités et de collectivités qui montrent le bon exemple est encore bien minoritaire. Pourtant certaines municipalités n’ont pas attendu la loi pour changer les pratiques, mais il faut énormément de courage aux élus qui doivent afffronter des critiques incessantes.
Quand aux particuliers et à l’agriculture conventionnelle, ils font le gros des achats de produits phytosanitaires, et permettent ainsi à la France de battre le record d’Europe de l’usage de pesticides.
Disons le encore et toujours : on ne remplacera pas les produits chimiques toxiques par des produits innocents ou « peu préoccupants ». Le savon noir n’est pas méchant pour nous, mais sur des oeufs ou des larves d’insectes très utiles (Chrysope, Coccinelle, Syrphes etc…) il tue avec la même efficacité.
Nos ancêtres n’ont jamais vécu en harmonie avec la nature, jamais « naturellement ». Mais pour abandonner cette lutte molléculaire qui hypothèque la santé de nos générations futures sur la planète, il faudra changer nos habitudes, nos comportements, notre façon de voir et de gérer notre environnement. Ce qui passera par la prise en compte globale de nombreux facteurs environnementaux. Depuis la nature des sols jusqu’aux microclimats, depuis les affectations de ces sols jusqu’aux choix de culture, tout devra être écrit à toutes les échelles – par vocations, et inscrit dans une idée d’évolution. On ne dessinera plus des jardins comme s’il s’agissait d’un décor figé pour une grande occasion , on ne construira plus de grandes surfaces sur de bonnes terres agricoles profondes. Quelques années plus tard, le survol de certaines zones les montrent déjà trouées par les friches « commerciales , artisanales et industrielles »…
Sur bien des points, j’espère que 2017 nous donnera l’occasion (en particulier par vos questions ) de parler d’actualité comme d’avenir, sans jamais perdre de vue que nos jardins – minuscules ou majuscules – ne sont que des petits morceaux d’écorce terrestre. Sur lesquels nous devons vivre. Et ce n’est pas mince, non ?
Bonjour, au mois d’octobre j’ai planté en pleine terre du jardin 3 polygalamyrtifolia. A ce jour, tous les plants se sont asséchés et les feuilles tombées. Dois je les tailler ? Sont -ils morts ? (ps; j’avais rajouté du fumier d’âne dans laterre de jardin plutôt calcaire). Merci de votre réponse.
Bonjour Nicole, et merci pour cette question. C’est l’occasion de rappeler que les réponses sont d’abord données sur les fréquences de France Bleu Hérault, le dimanche entre 9h et 9h45. Pour celà n’oubliez pas le numéro de téléphone où notre standard peut vous joindre. Rien ne vaut une conversation pour résoudre les petits ou grands soucis de nos jardins. Vous pouvez posez vos questions et joindre des photos à cette adresse « joel.avril@radiofrance.com » . Au sujet des photos, lorsqu’il s’agit de macros ou de clichés rapprochés, préférez sur fond noir, sans oublier un objet (pièce de monnaie ou autre) pour indiquer une échelle.
Précisément, Nicole, les polygalas sont sensibles au gel. Attendez encore un peu une reprise éventuelle avant de les tailler.
Attention , cette plante est fortement suspectée d’accueillir la bactérie Xylella fastidiosa, catastrophique pour les oliviers comme on l’a vu au sud de l’Italie. On ne peut donc plus conseiller de la cultiver pendant quelques années, et elle devrait être placée sur la liste des végétaux interdits à la multiplication et à la vente.