Les Muscaris entrent en scène

Depuis une dizaine de jours les muscaris (Muscari neglectum) lèvent leurs petites grappes de fleurs bleues dans la luxuriance végétale du gazon rendu à la vraie vie d’une prairie naturelle, par son âge, son usage, et l’absence de ces attentions que l’on porte habituellement à une moquette.

Différentes espèces de Muscari existent dans la nature et certaines ont permis  aux horticulteurs d'opérer des sélections et des hybridations que vous retrouvez sur les étals des foires aux plantes et des jardineries. Vous les remarquerez vite à leurs racèmes (les fleurs en grappe de raisin,au sommet) plus volumineux, et à leurs coloris plus clairs, dans des nuances de bleus parfois très réussies. Des cultivars blancs et d'autres plus fantaisistes existent...

Ce n’est pas le plus parfumé des muscaris mais il a une odeur subtile dans le registre fruité que certains nez trouvent assez agréable. Normal me direz-vous, muscari a la même origine que « musqué » et les espèces orientales de ce genre sont plus ororantes. Amusant, le nom de cette espèce « neglectum » signifie « négligé » dans le sens d’abandonné, d’oublié. Beaucoup de propriétaires du sol le considèrent comme une herbe mauvaise au pire et inintéressante au mieux, ce qui est regrettable pour une fleurette qui n’apparait qu’au premier printemps et rentre dormir dans le sol durant tout l’été et l’automne. C’est une plante modeste de notre environnement naturel, une bulbeuse qui vit sur ses petites réserves personnelles et dont on ne connait pas encore tous les secrets. Les jeunes enfants peuvent jouer avec, ce n’est pas du poison ! Les bulbes de l’espèce comosum sont même la matière première d’une spécialité du sud de l’Italie.

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