C’est vrai ! Est-ce parce qu’ils fleurissent à un moment de l’année (oct, nov, déc.) que nos contemporains ne reconnaissent plus comme une belle et bonne saison pour le jardin ? Ou bien serait-ce parce qu’ils sont plus simples, plus modestes, que leurs cousins japonica? Dont certaines variétés à force de duplicatures et de recherches de formes pourraient passer pour des fleurs artificielles, parfaites… et parfaitement m’as-tu-vu ? Les camélias d’automne sont moins recherchés, moins souvent cultivés que les Camellia japonica, ou camélias d’hiver. De fin d’hiver devrait-on dire. J’aime ce petit air « papa Ciste, maman Eglantine », pétales froissés, allure fragile, parfum léger le sent-bon de bébé !
Comme ici au fond d’une vallée cévenole chaude l’été et froide l’hiver, il n’est pas ingrat et d’une rusticité admirable. Il faut le répéter souvent : les camélias ne craignent pas le froid mais la sécheresse de l’air -et du sol , et la neige lourde, fondante, lorsqu’elle est suivie de gel. Ce n’est pas une particularité mais un point commun avec nombre de plantes au feuillage persistant…. Si vous protégez le pot (vase, bac, etc.) en terre cuite, c’est d’abord parce que la qualité de bien des « terres cuites » n’est plus ce qu’elle était, pas pour protéger le camélia. Carton ondulé, plastique, étoffes usagées suffisent, mais n’emballez pas l’arbuste lui-même!. Prévoyez un espace pour l’arrosage d’hiver, à travers le paillage.
Enfin, faites des économies d’engrais, inutile. Le sujet de la photo est surfacé une fois par an avec de la terre de bruyère , 3 poignées de fumier déshydraté à l’automne, 3 poignées de sang séché à la sortie de l’hiver. Pesticides: zéro, même pas bio.
Et la seule taille consiste à le débarrasser des fleurs fanées, parfois au pincement d’une branche disgracieuse…