En avance au rendez-vous…

Déjà fleuris, les crocus!

Déjà fleuris, les crocus!

Crocus durables...

Crocus durables…

… et ne ditespas : « je n’ai jamais vu çà! »  Notre perception du climat est le plus souvent une affaire de mémoire courte… Très intéressant sur ce cliché, la mousse bien visible derrière les crocus. Cette présence nous apprend que le sol respire mal et qu’il conviendrait simplement de l’aérer. Plutôt que d’arroser la mousse avec une spécialité de synthèse chimique, un  « anti-mousse ». Pour une application du traditionnel sulfate de fer neige c’est trop tard, il y aura un risque pour les crocus très proches et pour ceux à venir (toutes les variétés ne fleurissent pas simultanément) comme pour les belles dalles du pas japonais invisible sur l’image. Le sulfate de fer tache la pierre. Pour aérer le sol, il faut le perforer  avec un aérateur à gazon, ou une série de « plantés de fourche-bêche » sans soulever la terre et encore moins la retourner….

Pour permettre à vos crocus de faire des petits et de gagner du terrain, pour voir longtemps ce bonheur lumineux qui annonce le printemps prochain ou la fin du plus dur de l’hiver ( mais pas toujours et pas partout!) surtout ne coupez pas les feuilles qui succédent aux fleurs lorsque ces dernières sont fanées. Ces feuilles vont servir à « recharger » les bulbes en éléments nutritifs. C’est vrai aussi pour les feuilles des bulbes plantés dans les pelouses, souvent cisaillées par la première tonte de l’année….

2 réflexions sur « En avance au rendez-vous… »

  1. Bonjour!
    On démarre les travaux de nettoyage du jardin, en admirant les crocus aussi..
    Par négligence et manque de temps aussi, nous avons laissé le lierre envahir notre serre et casser quelques vitres !
    On a arraché ce que l’on a pu.. Comment faire pour détruire ce qui reste et qui est très tenace!
    Merci de me conseiller!

    • Bonjour Sylvie ,

      Le lierre (Hedera helix ) n’est pas l’ennemi public N°1, pas du tout. Il peut couvrir des murs non seulement sans les détériorer, mais en les protégeant. Il ne prend rien à l’arbre, il les sauve même d’un excès d’humidité en particulier lorsque l’arbre est creux. Humidité encore, il la contrôle au pied des murs exposés au nord, alors qu’il est souvent injustement accusé d’entretenir cette humidité!
      C’est un excellent couvre-sol dans lequel les animaux domestiques répugnent à faire leurs besoins (certaines espèces et variétés de lierre plus que d’autres). Dans les grandes agglomérations passées au bio depuis plusieurs années comme à Lyon, le lierre est souvent planté dans ce but.
      Le lierre fleurit – lorsqu’on le laisse fleurir – et il est une source de nectar recherché par des hyménoptères pollinisateurs à un moment de l’année où les ressources sont moindres, et ses fruits vont pareillement nourrir la fauvette à tête noire, le merle et la grive, tous oiseaux qui se nourrissent également de bestioles peu appréciées des jardiniers ( larves, vers, escargots et limaces) Le lierre est plein de vertus officinales et dès l’antiquité les médecins en recommandaient l’usage sous diverses préparations. La couronne de Bacchus est tressée de lierre et non de feuilles de vigne comme on le croit trop souvent, le lierre était censé appaiser les douleurs craniennes post libations immodérées.

      Maintenant Sylvie je n’ai pas de précisions sur le volume de votre serre, sur sa situation, son exposition. Parmi les inconvénients du lierre (il y en a quelques-uns, mais ne souhaitons pas les nombreux avantages sans les inconvénients au risque de nous faire du mal!) il y a le poids qu’il peut atteindre sur des supports faibles en entrainant donc leur chute, et ses dégâts lorsqu’il arrive sur les chéneaux et s’engage sous les tuiles du toit. Ce qui n’est pas difficile à empêcher sans détruire toute cette liane.

      Le lierre par son poids a-t-il cassé les vitres? A-t-il déformé l’ossature métallique ? N’oubliez pas que les amplitudes thermiques suffisent en quelques années à faire jouer les métaux utilisés autrefois (phénomène de « pont thermique » de l’acier par exemple) , ce qui entraine la cassure du verre. Je me fais son avocat, mais… est-il vraiment coupable ?

      Vous en avez enlevé la plus grande partie. Extirpez le maximum du système racinaire. S’il venait à repousser, contenez-le sur une bande couvre- sol à la largeur voulue au pied de l’édifice. Il peut avoir envie de grimper. Arrêtez-le à la hauteur souhaitable, en le pinçant au mois de juillet. Repassez fin septembre pour un petit contrôle et éventuellement de nouveaux pincements. Un autre coup d’oeil courant mars, et vous profiterez enfin avec plaisir de cet élément indispensable à notre biodiversité. Et à notre patrimoine culturel inspiré du monde latin, de l’Italie de la Renaissance et des Médicis. Ne l’a-t-on pas surnommé « Le Roi des Décors » ? Alors ne l’enguirlandons pas trop!

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