Trop rare Hydrangée du Japon

Une floraison étonnante, longue, tellement lumineuse à l’ombre…

Son nom botanique est un peu ingrat : Schizophragma hydrangeoides mais l’Hydrangée du Japon est une plante grimpante souvent confondue avec l’Hortensia grimpant (Hydrangea petiolaris). Normal , elles appartiennent à la même famille !  Un sol neutre ou acide, un mur au nord, il ne lui faut pas grand chose, juste un bon arrosage de temps en temps quand il fait sec et chaud, parfois l’attacher pour éviter qu’elle s’éloigne du mur , et prendre garde qu’elle ne soulève les tuiles du toit. Elle ne dépasse que rarement 7à 9m , et supporte des températures très basses.

Une bonne voisine du camélia comme de l’eléagnus… Le Schizophragma atteint le toit , il sera pincé dès la fin de la floraison.

D’élégantes inflorescences de petites fleurs et de… « drapeaux » blancs pour appeler les pollinisateurs!

Pourquoi cette très intéressante grimpante est-elle aussi rare dans nos jardins? Elle est rustique, se développe dans des situations difficiles, et n’a d’autre exigence que des feuilles mortes, du broyat et un peu de fumier à l’automne. Elle n’est pas très populaire me dira-t-on. Seulement voilà, si elle n’est jamais proposée pour une plantation à l’automne, elle n’a aucune chance de recevoir l’amour qu’elle mérite.

Bel et bon Feijoa !

Acca sellowiana , est le nom botanique du « feijoa » tout simplement, ou « goyavier du Brésil » ou « de Montevideo ».  Par ses fleurs (en ce moment même, mai, juin) sa beauté est évidente., par ses fruits (en novembre) sa qualité gustative saute aux papilles.

Feuillage persistant, fleurs crème et rouge sang, il est élégant.

Plantés en isolé , ou dans un verger , ou encore en haies champêtres ,les Feijoa donnent rapidement des fruits dont la forme et le goût rappellent un peu les kiwis. Une page à retrouver dans ce blog vous en  dit pas mal à leur sujet. Les sols qui leur conviennent le mieux sont un peu acides, légers, bien drainants, et riches en humus.

Si votre jardin est situé sous un climat qui ne vous épargne pas de fortes gelées et plus encore si elles sont durables, sans dégel en journée, n’en plantez pas, vous seriez déçu.

De la même façon si les gelées débutent précocément , fin octobre , début novembre, elles interrompraient le mûrissement des fruits, qui – c’est pratique – tombent lorsqu’ils sont mûrs.

Des apports d’eau sont indispensables pendant les périodes de sécheresse, et le paillage est toujours le bienvenu!

Des fleurs dans le genre « bijou »

Comme pour tous les fruitiers pas d’excès d’engrais azoté, l’azote favorise les feuilles au détriment des fleurs, attention à ceux que vous plantez dans la pelouse, et surtout installez en deux, au moins, pour une pollinisation efficace, donc pour une bonne production. Des variétés auto pollinisatrices existent,  mais sont elles aussi généreuses et savoureuses ?

 

Au rendez-vous des pivoines

La fin de la floraison des pivoines herbacées approche. Oui déjà. Mais quel enchantement !

Pour les yeux, pour le nez, la pivoine sensuelle…

Les variétés les plus modestes, anciennes, et bien connues sont souvent les plus parfumées. Ici au second plan, en rose soutenu.

On en a parlé à la radio dimanche 14 mai 2017

Des aiguilles protectrices…

Lorsque les fraisiers ne sont pas plantés sur un paillage, les fruits pourrissent plus facilement au contact du sol . De gourmands intrus peuvent également venir les déguster avant vous.

Et si les aiguilles de pin sont parfois source de quelques soucis de ramassage, elles sont les bienvenues dans les paillages et les mélanges pour les plantes dites de « terre de bruyère » . Les fraisiers n’en sont pas, mais les aiguilles de pin trouvent là une astucieuse utilisation. Elles isolent les fruits du sol humide,  ce qui permet de les amener jusqu’à maturité parfaite sans risque de pourriture  et ce qui dissuade les limaces de venir se servir.

Retourner les inconvénients en avantages n’est pas très difficile au jardin !

 

Ceci n’est pas un pavé de la plage !

Conçu à Port-Cros, Utile de Vintimille à Port-Bou…

Ou alors un tout petit pavé, un condensé de savoir reconnaitre les fleurs croisées sur le chemin de la plage. Bonne idée, avant que de débarquer en tongues et t-shirt sur ce sable (ou ces galets) tant rêvé , vous passez par différentes formations végétales où vous aurez la surprise d’identifier telle ou telle plante, parfois rares, parfois très fréquentes. Si vous avez un crayon sur vous, vous pourrez même rapporter vos observations dans « le carnet de terrain », une vingtaine de pages qu’il suffit de remplir à la fin du livre. C’est là que vous disposez également de nombreux renseignements pratiques, un peu de botanique pratique, le calendrier des floraisons, des conseils pour photographier vos découvertes une bibliographie. Quand au système de reconnaissance il est des plus simples: elles sont  classées par couleurs, signalées sur l’onglet de la page. C’est le principe de cette petite collection (très) pratique,  Les mosaïques nature, chez Glénat.

 Fleurs du littoral méditerranéen , d’Annie Aboucaya et Henri Michaud – deux Docteurs es sciences et ingénieur de l’agriculture et de l’environnement du Parc national de Port Cros – ne coûte que 10€50.  12 X 15 cm, 128 pages, à glisser dans votre sac de plage en ce printemps 2017, mais allez-y tant qu’il n’y a pas trop de monde pour écraser les fleurs…

Le retour du chinois…

Au printemps dans un jardin privé .

Rustique, sain, libre, et généreux!

En fleurs dès la mi avril, le rosier de Chine (Rosa chinensis) est un sacré meuble du jardin. En forme libre ( pas de taille!) il est aussi beau planté isolément, qu’ en association. Très solide, très sain, d’une exceptionnelle générosité.  Cet élégant églantier asiatique est ici dans sa forme « mutabilis » . Les boutons pointus naissent rouge vif. La fleur passe par toutes les nuances du rose pour s’éteindre en chamois clair. La forme type de ce rosier porte des fleurs uniformément rouge cerise.

Petite azalée… deviendra grande

Quelle surprise ravissante et renouvelée chaque printemps!

Il y a quelques années, cette auditrice s’est s’est vue offrir deux ou trois pots d’azalée . Au nord de la maison elle a ouvert une fosse à terre( dite ) de bruyère où elle les a replantés. Et paillés avec des écorces de pin.

Par la suite, elle n’a pas rapporté de terre de bruyère, mais s’est contentée de rajouter une année du compost, une autre année des feuilles mortes, des aiguilles de pins, un peu. de fumier à l’automne. Vraiment pas difficile!

Effet printanier en pays argilo-calcaire. Pour un modeste investissement!

 

Encore bien trop rare dans nos jardins…le Loropetalum de Chine

Brillant et léger, un arbuste « bouquet » ravissant.

Le loropétale de Chine (désolé, il n’a pas d’autre nom moins sérieux) ou bien Loropetalum chinense  (à l’international !)  a des fleurs qui vous feront penser à celles de l’hamamélis. Normal, ils appartiennent à la même famille.

Feuillage d’abord rouge au printemps puis vert sur des rameaux souples, les joyeux pompons de la floraison….

Si certains arbustes sont TROP à la mode, d’autres mériteraient d’être plus populaires.

Il existe plusieurs variétés différentes mais elles ont plus ou moins les mêmes caractères.Certaines ont des feuilles d’un bronze ou d’un vert plus profond, d’un rouge plus pourpre ou plus clair, mais c’est surtout dans le port de l’arbuste qu’il y a des différences. Une variété fleurit blanc, mais on reste essentiellement dans cette gamme de nuances de rose plus ou moins vif. En revanche vous trouverez ou plutôt …vous devriez trouver un choix de variétés selon la hauteur et le volume de l’arbuste. Certains s’élèvent jusqu’4 ou 5 m, d’autres ne dépassent pas 0,80 m. Mais tous sont encore rares dans les pépinières. Quand aux variétés parfumées, n’en parlons pas.

Pas de taille (de grâce!)  il n’est très beau qu’en liberté, mais comme vous pouvez le voir ici avec des choisyas,  il ne déteste pas la compagnie d’autres arbustes dans des petites haies, des bordures, ou encore au pied des murs. Evitez- lui l’ensoleillement brûlant de l’après midi et du couchant , les courant d’air froid, les situations trop abritées qui favorisent les gelées. Le loropétale de Chine n’est bien que dans les sols humifères, légers, peu ou pas calcaires. Mais là où l’hiver n’est pas trop méchant  il supporte les gelées matinales jusqu’à -8 ou -10 si il a les pieds au sec, et apprécie le dégel en journée!

Des pompons de minces rubans aux éclats festifs !

Toutes les satisfactions avec … les camélias du Japon.

Ni difficile, ni ingrat, le Camellia japonica.

Comme chaque année à la même époque, les camélias du Japon font parler. Et se poser des questions. C’est l’occasion de rappeler que de nombreux camélias souffrent de trop de soins ou de soins inutiles ! Ce n’est ni une plante fragile, ni une plante gourmande. Certes elle a – comme tous les végétaux – un climat et un sol d’élection, mais avec une large tolérance. Les camélias du Japon sont toujours plus heureux sous un climat doux et humide (pas nécessairement très pluvieux) et dans des sols neutres ou acides.

Il n’y a pas de secret, pour réussir les plus belles floraisons vous pouvez vous passer de l’achat d’engrais. Au moins deux fois par an , après la floraison et une autre fois à l’automne, apportez au pied de grandes quantités de déchets végétaux « bruts »: feuilles mortes à l’automne (robinier, sophora , frênes, en particulier sont très appréciés, mais vous pouvez également ajouter des aiguilles de conifères, de la paille, du BRF) avec du fumier bien composté. Au printemps après la floraison, paillez avec des tontes de gazon sèches, ajoutez un peu de sang séché, évitez les produits a base de corne et d’os. C’est tout ce que vous avez à faire, avec quelques arrosages à l’eau non calcaire en fin d’hiver si celui-ci a été sec. Ces apports réguliers de déchets végétaux remplacent avantageusement la terre « dite de bruyère ». Que vous pouvez utiliser si vous n’avez pas de jardin , si vous cultivez vos camélias sur votre balcon…..Et ne faites aucun traitement dit « préventif ».